MichelCastel.com - Mot-clé - investissements directs2024-03-24T08:27:07+01:00urn:md5:5e340bb55933e66a43f05d776eddfa2dDotclearLa France championne d'Europe des investissements étrangersurn:md5:a14b1e4e1933fe914ca1292017a4f7062010-07-20T19:05:00+02:002010-08-06T10:17:40+02:00Michel CastelRéactions à des articles de pressebalance des paiementsIDEinvestissements directsRôle des banques centralesstatistiques <p><a hreflang="fr" href="http://www.latribune.fr/entreprises/banques-finance/industrie-financiere/20100720trib000531811/la-france-championne-d-europe-des-investissements-etrangers.html#xtor=EPR-2-[Banque++Industrie+financiere]-20100720-[http://www.latribune.fr/entreprises/banques-finance/industrie-financiere/20100720trib000531811/la-france-championne-d-europe-des-investissements-etrangers.html]">La Tribune - 20/07/2010<br /> </a></p>
<blockquote><p>Alors que les investissements directs étrangers ont chuté de 39% en 2009 dans le monde, ils ne se sont repliés que de 35% en France.</p>
</blockquote><strong>mon commentaire :</strong>
<p>Qui croire ?</p>
<p><br />Voilà qui contraste fortement –et le mot est faible -avec ce que la Banque de France a dit dans son rapport annuel sur la balance des paiements 2009. Après avoir indiqué des entrées nettes d’investissements étrangers avoisinant 43 milliards , elle a incité à la plus grande prudence quant à l’interprétation de ces chiffres. Et pour cause : <strong>après retraitement ces 43 milliards deviennent négatifs à hauteur de 4 milliards</strong> ! Excusez du peu ! Un écart de même nature et du même ordre de grandeur a lieu pour les sorties nettes françaises vers l’étranger : de 105 milliards, le chiffre après correction tombe à 59 milliards.<br /><strong>Les écarts colossaux proviennent de la non prise en compte des prêts de trésorerie intragroupes dans les chiffres retraités</strong>. Retraitement qui n’est pas fait pour se complaire dans la sinistrose ambiante mais en application d’une norme recommandée par l’OCDE ! </p>
<p>Et la Banque d’expliquer que «<em> les opérations de prêts intragroupes se traduisent par des investissements directs entrants et sortants entre sociétés sœurs qui gonflent ces statistiques ». </em>Qu’un groupe français décide de financer davantage sa filiale en Allemagne ou au Brésil à partir de sa trésorerie parisienne au lieu de la financer localement pour les mêmes montants que l’année précédente et on aura un accroissement de la présence française à l’étranger. Et réciproquement pour un groupe étranger. Alors qu’il n’y a dans les deux cas aucune modification dans la présence et l’activité des groupes à l’étranger.</p>
<p><br />Il serait hautement souhaitable que des statistiques aussi sensibles que celles-là deviennent vraiment crédibles et que les analyses et commentaires – et je ne parle pas des décisions politiques qui peuvent en écouler !- puissent reposer sur des faits indiscutables qui n’amalgamant pas des réalités si disparates dans leurs contenus et leurs finalités.<br />Combien y a-t-il de domaines où de telles aberrations conceptuelles perdurent et font toujours florès ? S’y on ajoute les débats depuis deux ans sur l’évolution du prix de l’immobilier en France, on ne peut que conclure qu’il est grand temps <strong>que l’Autorité de la statistique publique fasse un « livre blanc » sur les outils statistiques, leur existence </strong>(ou non )<strong> et leur pertinence. </strong><br style="font-weight: bold;"><strong> </strong></p>https://www.michelcastel.com/index.php?post/2010/07/20/investissements#comment-formhttps://www.michelcastel.com/index.php?feed/atom/comments/56