Le Cercle Les Echos du 28/09/2011 - par AgoraErasmus

Début mai, invoquant qu’il ne s’agit "pas d’un sujet d’actualité", la grande presse belge a poliment décliné de publier cette tribune cosignée par le député socialiste flamand Dirk Van der Maelen et Karel Vereycken, fondateur d’Agora Erasmus

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mon commentaire :

Vous préconisez un retour au Glass Steagall act ; j’aimerais y croire.
Mais comment assurer le financement de l’économie par le seul canal du crédit quand une partie croissante de l’épargne est en produits financiers, quand grandes entreprises, Etats, se financent par des dettes négociables …Il faudrait des années pour assurer ce basculement avec une longue transition ingérable avec la crise et Bâle III qui conduit à réduire les bilans.
Les banques classiques et même les mutualistes ont énormément développé des activités de marché. Presque toutes les banques d'investissement sont passées sous le contrôle des banques commerciales. Le ver est donc bien dans le fruit !
Filialiser les activités de marché ne changerait rien à l'analyse que feraient les marchés d’un groupe bancaire comportant une filiale bancaire et une financière puisqu'on reste avec un même actionnariat. Les deux types de risques restent consolidés qu’on le veuille ou non.
Je parle de filialisation car un actionnariat différent pour chacune des parties après scission de la banque initiale est une déconstruction improbable.
Et cette filialisation ne peut exclure qu’un jour un tribunal décide une extension du dépôt de bilan à tout le groupe: liens d’affaires, risques et résultats croisés, allocation de fonds propres et gouvernance etc peuvent le faire craindre.
Sous l'action d'avocats d'affaire et de créanciers de la filiale financière, des requêtes de ce type seront soumises aux tribunaux.
Et les Etats devront soutenir la banque classique. Ainsi ils soutiendront de fait l'autre pan du groupe. On peut craindre que le contribuable soit encore longtemps actionné avant l’actionnaire !

Une proposition: sanctionner l'inaction des actionnaires institutionnels, faire monter un Fonds international d’intervention et le FMI.
Sur ce point voir:
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/p...