Les Echos du 7/02/2013 - Frédéric Thérin , correspondant à Munich

Les deux banques genevoises abandonnent leur statut de société de personnes.

Commentaire :


Conclure comme le fait le magazine "Bilan" en disant "c'est une révolution culturelle, une ouverture vers un monde transparent, celui du XXI ème siècle " est incroyablement simpliste.
Gageons que si les Goldman Sachs (en 1999) et autres investment bank américaines à la même période étaient restées avec leur statut de partnership et n'étaient pas rentrées en bourse on n'aurait pas eu les dérives que l'on a eues par effet de contagion.

Si le nouveau statut de Pictet et Lombard Odier va leur demander plus de transparence, comme le demande par ailleurs une cotation en bourse, c'est de bien de peu de poids par rapport à l'affranchissement de la responsabilité indéfinie des actionnaires dans la prise de risques. Surtout quand ce changement de statut permet, avec l'argent des autres, de faire des effets de levier comme seule la finance permet de le faire dans le développement des opérations, la prises de risques et l'amplification des bonus et des résultats.