La France "championne de la fiscalité" : c'est faux ! L'analyse d'Olivier Passet sur Xerfi Canal

" La France championne d’Europe et même de l’OCDE des prélèvements obligatoires… Années après années, la presse économique rejoue la scène de la stupéfaction. Et dès que le ras-le-bol fiscal resurgit, sous ses formes diverses et variées, qu’ils soient pigeons, bonnets rouges ou gilets jaunes, c’est toujours cette données que l’on exhibe, comme témoignage édifiant de l’enfer fiscal hexagonal. Le chiffre n’est pas contestable, mais il nous livre une version très tronquée de la réalité fiscale hexagonale. On y mélange les impôts proprement dit et le financement de la protection sociale. Et cette deuxième composante contient des éléments très divers dont une large part est un pseudo-prélèvement, puisque qu’il garantit un revenu différé en cas de retraite, de chômage ou d’arrêt maladie notamment (...) ".

Mon commentaire :

Il faudrait quand même que politiques, économistes et journalistes finissent  par intégrer que, comme le dit Olivier Passet,  dans la notion de prélèvements obligatoires " on y mélange les impôts proprement dit et le financement de la protection sociale. Et cette deuxième composante contient des éléments très divers dont une large part est un pseudo-prélèvement, puisque qu’il garantit un revenu différé en cas de retraite, de chômage ou d’arrêt maladie notamment ".
Arrêtons de faire de la démagogie par des effets de manche et de gros titres dans les médias.


Combien une protection équivalente coûterait  si on passait par des systèmes d'assurances privées ? Et bien sûr elle ne serait jamais équivalente pour les plus modestes qui n'auraient pas les moyens de payer des primes suffisantes pour avoir le même niveau de prestations.
Donnons deux chiffres : les impôts servant aux charges de l'Etat et des collectivités publiques d'une part, la protection sociale d'autre part. Et regardons de prêt l'évolution de chacun sur longue et moyenne période ainsi que leurs composantes.