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Mot-clé - Financement des entreprises

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jeudi, 12 février 2015

La diversification industrielle pour enrayer le déclin

Les Echos du 3 février 2015 - article de François Meunier

bref résumé :

Alors que le pays manque de sources de financement pour l’entreprise, une pression s’exerce à empêcher les grands groupes de participer aux efforts d’innovation si cela sort de leur champ historique.

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Commentaire :

je partage complètement l'analyse de François Meunier.
Outre les arguments présentés, ce serait plus sain que de ristourner du capital aux actionnaires - surtout aux niveaux actuels comme cela se fait depuis une décennie dans certains groupes européens et US.

Qu'une fraction de ces rachats d'actions soit dérivée vers ce rôle d'incubateur dont l'auteur parle et/ou de soutien de start-up ce serait vraiment autre chose que le sponsoring médiatique d'épreuves sportives ou d'activités équivalentes qui ont tant la cote.

lundi, 1 décembre 2014

Les entreprises françaises apprennent à se passer des banques

La Tribune du 30/11/2014 -article de Christine Lejoux

commentaire repris pour un article dans La Croix du 19 février 2015 " La commission européenne veut relancer la titrisation pour aider les PME à se financer"


Les marchés vont prendre une place croissante dans le financement des entreprises européennes, compte tenu des contraintes réglementaires qui restreignent la capacité des banques à prêter. Les banques ne pèsent plus que 60% dans le financement des sociétés françaises. De nouveaux acteurs, comme les fonds de prêt à l'économie, surfent sur cette vague de la désintermédiation du financement des entreprises.

mon commentaire :

La poursuite accélérée de la désintermédiation en Europe, à l’instar du système américain, voulue et saluée par presque tout le monde se révélera très certainement extrêmement dangereuse à terme. C 'est en effet un modèle de financement aux cycles économiques très contrastés, gérable quand il était limité aux pays anglo-saxons, qui le sera beaucoup moins quand il aura été généralisé. Sur une longue période, banques et marchés sont à égalité dans la pertinence de l’analyse du risque microéconomique. Par contre, la maîtrise du risque macroéconomique est moindre quand les marchés assurent l’essentiel des financements et des risques.
L’atomisation des risques, leur couverture et le succès apparemment durable anesthésient longtemps les acteurs et les observateurs… jusqu’à leur réveil.
Et là, c’est une déferlante, en temps réel, face à laquelle on ne sait pas faire face, pas plus demain qu’hier, malgré les dispositifs prudentiels récemment mis en place.

mercredi, 5 mars 2014

FREDERIC LEFEBVRE : « Que l'Etat exerce son droit de veto à l'introduction en Bourse de la Coface »

Les Echos du 5/03/2014

mon commentaire :

Je partage totalement l'avis de Frédéric Lefebvre qui s'inquiète légitimement des conséquences de l'introduction en bourse de la COFACE.

Comme il le dit à la question "vous contredisez donc le projet de François Pérol, qui partage votre bord politique", c'est une question qui n'est ni de droite ni de gauche.

Qu'à tout le moins un noyau dur d'actionnaires économiques et financiers détienne au moins la minorité de blocage ... en espérant que ce soit plus de succès que pour Euronext pour lequel on ne voit rien se construire en la matière.

Désintermédier de plus en plus les financements des entreprises de taille intermédiaire (après celui des grandes), ne pas maîtriser l'opérateur boursier pour les appels aux marchés organisés et perdre de surcroît la "proximité actionnariale" de l'un des deux grands acteurs de l'assurance crédit (publique et privée), est un choix (ou un non choix !) très grave. Il n' y aura plus d'amortisseur des chocs sur les marchés en matière de financements.

Nota : un commentaire sur le Cercle les Echos, sans doute bien informé, indique :

"pour information, les contrats sensibles (militaires..) sont traités par la partie publique de la Coface qui n'est pas proposée à la vente".anonyme-183012 le 05/03/2014 à 13:47

lundi, 4 novembre 2013

Euronext a -t-il (encore) un avenir ?

Le Cercle -Les Echos - le 3/11/2013-  article de Hubert de Vauplane 

Alors que NYSE Euronext et ICE ont annoncé le 1er novembre 2013 le report sine die de leur rapprochement, la question du devenir de la partie "Actions européennes" de l’ensemble NYSE Euronext fait toujours débat. Mais plutôt que de ressortir de plans usés avec certains investisseurs qui avancent à reculons dans le projet d'un noyau dur, ne convient-il pas de changer la manière de penser ?


mon commentaire :

L’auteur aurait pu ajouter en faveur de "son modèle"  qu’il ne priverait pas ladite bourse d’une demande  d'investisseurs institutionnels et de particuliers pour des placements relativement durables, assurant profondeur et liquidité aux titres cotés. Le développement des transactions de haute fréquence s'est en effet plutôt fait au détriment de la liquidité profonde (celle d'investisseurs) et a renforcé les tendances au court termisme au lieu de consolider les placements.

 Pour que Euronext infléchisse son business model en ce sens on devrait chercher effectivement à faire émerger un actionnariat peut être pas exclusivement -et même majoritairement dans un premier temps- émanant des émetteurs car ce sont des objectifs inatteignables immédiatement me semble t-il, surtout que cet actionnariat doit avoir une dimension européenne. Mais pour faire masse dès le départ on ferait un grand pas en créant une structure ad hoc qui rassemblerait les droits de vote de tous les émetteurs  prêts à faire partie du tour de table. C’est le seul moyen pour qu’ils puissent se faire entendre dès le début dans le pilotage de ladite bourse et puissent consolider durablement ce rapport de force indépendamment des entrées et sorties des émetteurs.  Euronext resterait cotée, au moins pour un temps, mais pourrait retrouver en partie un fonctionnement de type coopératif avec moins la recherche du profit que la satisfaction des besoins de financement de marché dont les entreprises moyennes et grandes ont maintenant besoin dans le nouvel environnement financier d’après crise qui réduit toujours plus la place du crédit. Et ce, en le faisant presque à prix coûtant comme cela était le cas avant la démutualisation généralisée des bourses.     

mercredi, 19 décembre 2012

Les brevets Alcatel et les impasses de la finance française

Chronique dans les Echos du 19/12/2012 d'Edouard Tétreau

La mise en gage des brevets d'Alcatel pour obtenir une ligne de crédit éclaire les défaillances du système bancaire français. Seule la puissance publique, avec ses moyens dérisoires, vient au secours des intérêts stratégiques.

mon commentaire :

Edouard Tétreau a écrit :

" (...) Tout ceci n'a pas beaucoup ému les institutions financières privées françaises. On a beau chercher : pas une banque, pas le moindre fonds de compagnie d'assurances n'a été en mesure d'accompagner cette entreprise et de sécuriser ses actifs, stratégiques à plusieurs titres, à un prix reflétant leur valeur. "

Ce constat , s'il est vrai, est accablant. Comment cela est-il possible avec plusieurs grandes banques françaises qui sont classées parmi les trente banques systémiques de par le monde ?

Il serait temps en effet que notre pays, mais aussi l'Union Européenne comme le dit l'auteur, trouvent les incitations et d'éventuelles contraintes pour que les banques et les assureurs ne laissent pas les pouvoirs publics se retrouver presque systématiquement devoir jouer les pompiers pour soutenir un tissu industriel viable et parfois stratégique pour l'emploi et la compétitivité de nos pays.

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