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vendredi, 22 avril 2016

La BCE achètera des dettes privées en juin

Les Echos du 22 avril 2016


mon commentaire :

La BCE qui va racheter massivement les obligations émises par les plus grandes sociétés de la zone euro ( telles EDF, Volkswagen, BMW, ENI, Deutsche Telecom, Engie... ! On croit rêver.
Ainsi la BCE va "aider" ces sociétés qui obtiennent actuellement des financements à des conditions de taux inimaginables et qui n'ont aucun problème pour placer leur papier auprès de tous les investisseurs de la planète en mal de placements ! 
Pendant ce temps, rien de ciblé pour aider au financement des énergies nouvelles, des programmes de réduction de la consommation énergétique et de lutte contre la pollution. 
Pourquoi ne pas annoncer une montée en puissance aussi rapide que possible de rachats de titres de dettes - publiques et privées - engagées dans ces domaines au cours des 3 ou 4 dernières années (pour avoir un gisement significatif dès l'annonce) et s'engager à en maintenir le dispositif pendant les 5 ans à venir par exemple ? Pourquoi ne pas prendre de surcroît un engagement à 5 ans de refinancer dans des conditions privilégiées les crédits finançant ces investissements si essentiels pour l'avenir de l'humanité?
Cette nouvelle donne donnerait du sens aux actions non conventionnelles menées et serait de nature à rassurer quelque peu les marchés. De plus elle  conforterait les banques et autres financeurs dans leur accompagnement des investissements indispensables pour la transition énergétique, le traitement des déchets et la réduction des pollutions et les inciterait fortement à participer ainsi à la réalisation des engagements de la COP 21... signés aujourd'hui !

Il serait aussi plus que souhaitable que G 20, le FMI et tous les conseils de stabilité financière existants y réfléchissent et recommandent une telle réorientation des programmes de QE existants.

Nota 1: Après la rédaction de ce commentaire je découvre avec plaisir l'article de Jean-François Boulier (Président du directoire d'Aviva Investors France) dans ce même numéro des Echos et intitulé " Et si la BCE se mettait au vert ? qui va tout à fait dans le même sens.
Il écrit notamment " La BCE aurait tout intérêt à entamer une réflexion spécifique à l'investissement carbone".

Nota 2 mais aussi La Tribune du 02/06.2016 : " Et si le QE de la BCE servait à financer la transition écologique ? " par Romaric Godin

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/et-si-le-qe-de-la-bce-servait-a-financer-la-transition-ecologique-575991.html#xtor=EPR-2-[morning-briefing]-20160602

La Fondation Nicolas Hulot propose d'utiliser la création monétaire de la BCE pour financer 300 milliards d'euros par an de dépenses liées à la transition écologique et à la lutte contre l'exclusion sociale. L'idée répond à plusieurs enjeux macroéconomique de la zone euro, mais sera-t-elle entendue ?


mon commentaire:

Proposition plus qu'intéressante, mais il n'y a pas de raison de ne pas y associer les banques voire les assureurs comme je le préconise depuis deux ans. Investissements publics et privés doivent s'additionner pour relever au plus vite les défis énergétiques et environnementaux et contribuer à une reprise économique saine en Europe. Voir mon blog http://www.michelcastel.com/
 

  Nota 3      Reprise partielle de mon commentaire sur LinkedIn à l'occasion de l'éditorial des Echos de Guillaume Maujean du 8 juin " La BCE, l'inondaton et la décrue "

et complétant le risque d'asséchement de la liquidité sur les marchés des emprunts ainsi rachetés par la BCE mentionné par l'éditorialiste. 

 voir http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0211006008812-la-bce-linondation-et-la-decrue-2004646.php

La BCE va acheter des emprunts de très grandes entreprises européennes sur le marché secondaire mais aussi dès leur émission. Au risque de fortement réduire la liquidité de ces titres rappelle a juste titre Guillaume Maujean. Sociétés qui obtiennent déjà des financements à des conditions de taux inimaginables. Et pendant ce temps, rien pour aider les banques à financer précisément les projets publiques et privés visant les énergies nouvelles, la réduction de la consommation énergétique et de la pollution. Drôle de façon de soutenir les conclusions de la COP 21 !  


jeudi, 19 septembre 2013

LCH. Clearnet inquiète les banques italiennes

Les Echos du 19/09/2013


La chambre de compensation LCH.Clearnet, qui sert d'intermédiaire dans les transactions entre deux parties, a changé ses règles en août. Elle a décidé qu'en cas d'importantes difficultés de sa filiale italienne CCG, celle-ci ne sera pas tenue d'assurer pleinement son rôle de « garant » de certaines transactions, a révélé Reuters


mon commentaire :


Le G 20 en 2009 a demandé que les 600 000 milliards de dollars de contrats de gré à gré portant sur des produits dérivés soient pour l’essentiel compensés par des chambres de compensation. C’est un grand pas dans la bonne direction pour renforcer la sécurité des marchés financiers.

Cependant une telle concentration de risques sur ces chambres peut produire un risque à dimension systémique. Tout d’abord, les chambres de compensation sont nombreuses et seront soumises à une forte concurrence, dans un « modèle à prix coûtant ». Ensuite, elles n’ont pas d’actionnaires désireux - ou en mesure - de les aider en cas de crise majeure.
Pour ne pas avoir un jour à procéder à leur sauvetage sur fonds publics – ce qui serait dramatique surtout dans l’UE ou dans la zone euro - il faut instituer une solidarité entre elles soit par la mise en place d’un dispositif de réassurance obligatoire, soit par la création d’un fonds mutuel de garantie obligatoire.

Cf. un article publié dans la Revue d’Economie Financière - N° 97 - "Regards sur la crise financière" -mars 2010

Article qui a servi de base à l'article de Diogène sur Slate .fr  " La prochaine catastrophe financière est en marche" paru le 20/12/2009   -

  http://wwwl.slate.fr/story/14441/marches-crise-derives-compensation-banques-catastrophe-finance

samedi, 5 novembre 2011

Les 29 établissements classés comme systémiques

Les Echos - le 4/ 11/ 2011 


Le conseil de stabilité financière a publié, vendredi 4 novembre, la liste de 29 banques considérées comme systémiques et qui devront à ce titre obéir à des règles de capital plus contraignantes.


mon commentaire :


Maintenant que la liste des banques systémiques est arrêtée, au-delà de leur régime prudentiel, il n’est peut-être pas inutile de s’interroger par avance sur les conditions de leur sauvetage car l’une ou l’autre, voire plusieurs au même moment, peuvent connaître de très graves difficultés un jour où l’autre.

     Alors se posera la question :  « Qui devra payer pour les banques systémiques ? »

Le lien ci-après présente mon analyse faite le 22 septembre dernier :


Lien proposé : le Cercle Les Echos

(http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/politique-economique/221137948/devra-payer-banques-system)

mardi, 20 septembre 2011

Surcharge en capital : le régulateur bancaire répond à JP Morgan

La Tribune du 19/09/2011

La proposition d'une surcharge en capital pour les institutions financières d'importance systémique n'est pas anti-américaine et devrait contribuer à réduire le risque de faillite de ces établissements, a réaffirmé ce lundi le président du régulateur bancaire européen, l'EBA.


mon commentaire :

    "les SIFIs (pour "Systemically Important Financial Institutions"),[ c'est à dire les banques à risques systémiques]  devraient en outre se voir imposer une surcharge en capital comprise entre 1% et 2,5% à ajouter au relèvement du ratio de fonds propres durs minimum (Core Tier 1) à 7%. Hors pour certains patrons de grandes banques, c'est un peu la goutte de normes prudentielles qui fait déborder le vase".

Je me demande si ce n'est pas plutôt une goutte d'eau dans la mer ! Que ce soit pour de bonnes raisons ou simplement à la suite de rumeurs et/ou d'emballements de marchés, quand la confiance vis à vis d'une banque et surtout d'une très grande banque est touchée ce n'est pas 1 ou 2,5 % de fonds propres de plus qui changeront la donne. Pas plus que les testaments qui leur seront demandés pour faciliter leur éventuel éclatement ni que la filialisation des activités de marché prônée par la Commission Wickers au Royaume-Uni.

Il serait grand temps que le G 20 demande que soit étudié un dispositif transnational de traitement des crises de la trentaine des mégabanques dont les activités et les risques dépassent et de beaucoup les possibilités de renflouement de leurs pays d'origine ... surtout actuellement. Ces renflouements devraient bien sûr être accompagnés de mesures drastiques à l'encontre des actionnaires institutionnels qui auraient refusé de participer à ces renflouements.

                    Sur ce même thème voir l'article : "Il est encore temps d'éviter un nouveau Lehman Brothers",  paru le 7 septembre 2011 sur Slate.fr    -    http://www.slate.fr/story/43267/nouveau-lehman-brother-eviter

jeudi, 18 août 2011

les valeurs bancaires dévissent sur les places européennes


Les Echos - le 18/08/2011

Jeudi noir pour le secteur bancaire européen. Les titres des banques se sont effondré sur les places financières européennes, victime d'un regain d'inquiétude sur la croissance mondiale et de la publication d'indicateurs économiques décevants aux Etats-Unis. Après avoir déjà connu un premier coup de chaud le 12 août dernier, le secteur semblait également faire les frais des craintes prêtées à la Réserve fédérale américaine (FED) concernant d'éventuels problèmes de liquidité sur le Vieux Continent

mon commentaire :

Encore un petit effort Messieurs et les plus grandes banques du monde peuvent sombrer comme Lehman l'a fait il y a trois ans !
Bâle 3 plus exigeant pour ces méga-banques n'aura même pas eu le temps de s'installer, les testaments de se dessiner que des défaillances auront eu lieu ! Or aucun Etat n'est plus apte aujourd'hui et pour longtemps à sauver une ou deux de ses très grandes banques. De plus, cette fois les opinions publiques s'y opposeront d'autant plus que l'essentiel de leur activité et de leurs risques ne sont plus nationaux mais ont pour origine les marchés et leurs activités à l'étranger.

Il est urgent que le G20 se mette à réfléchir au nécessaire (eh oui! nécessaire ) sauvetage de ces " too big to fail" par des moyens qui dépassent les seuls pays des sièges sociaux en mobilisant notamment directement le FMI pour leur sauvetage au lieu que ce dernier prête aux pays concernés pour ces sauvetages et aggravent d'autant leurs dettes publiques. Pour la zone euro c'est vital.

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