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Mot-clé - Glass Steagall Act

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mardi, 20 décembre 2011

Pourquoi l'argent public devrait-il financer la banque d'investissement ?


Les Echos -20/12/2011 | - interview de  MARTIN WOLF, membre de la Commission VICKERS

mon commentaire :


Londres va couper ses banques en deux … en 2019 ! Et les contribuables seraient protégés des dérives spéculatives des groupes bancaires. J’aimerais voir.
Mais comment assurer le financement par le seul canal du crédit quand une partie croissante de l’épargne est en produits financiers et que grandes entreprises et Etats se financent par le marché ? Même les banques mutualistes ont énormément développé des activités de marché. Presque toutes les banques d'investissement sont passées sous le contrôle des banques commerciales. Le ver est donc bien dans le fruit !

Filialiser les activités de marché ne changerait rien à l'analyse que feraient les marchés d’un groupe bancaire comportant ces deux types d’activités puisqu'on reste avec un même actionnariat. Seul un actionnariat profondément différent pour chacune des parties après scission de la banque initiale serait une vraie protection. C’est une déconstruction largement improbable.

 Malgré vos propos rassurant sur les exigences mises en place pour les mouvements de capitaux intra-groupe, cette filialisation n’empêchera pas qu’un jour un tribunal décidera une extension du dépôt de bilan à tout le groupe en raison des liens d’affaires, de risques et résultats croisés, des allocation de fonds propres et d’une gouvernance commune notamment. Ou tout simplement suite à un appel aux actionnaires par les autorités bancaires pour renflouer la partie « marchés ». ceux-ci ne pourront plus soutenir la partie banque de détail qui essuiera quelque temps après les contrecoups de la crise économique qui suit toujours une crise financière. On peut faire confiance aux avocats d'affaire et aux créanciers institutionnels pour lancer des requêtes en ce sens.
Et les Etats devront soutenir la banque classique. Ainsi ils soutiendront de fait l'autre pan du groupe. On peut craindre que le contribuable soit encore longtemps actionné avant l’actionnaire !
 

mercredi, 28 septembre 2011

Une scission bancaire avant qu'il ne soit trop tard !

Le Cercle Les Echos du 28/09/2011 - par AgoraErasmus

Début mai, invoquant qu’il ne s’agit "pas d’un sujet d’actualité", la grande presse belge a poliment décliné de publier cette tribune cosignée par le député socialiste flamand Dirk Van der Maelen et Karel Vereycken, fondateur d’Agora Erasmus

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mon commentaire :

Vous préconisez un retour au Glass Steagall act ; j’aimerais y croire.
Mais comment assurer le financement de l’économie par le seul canal du crédit quand une partie croissante de l’épargne est en produits financiers, quand grandes entreprises, Etats, se financent par des dettes négociables …Il faudrait des années pour assurer ce basculement avec une longue transition ingérable avec la crise et Bâle III qui conduit à réduire les bilans.
Les banques classiques et même les mutualistes ont énormément développé des activités de marché. Presque toutes les banques d'investissement sont passées sous le contrôle des banques commerciales. Le ver est donc bien dans le fruit !
Filialiser les activités de marché ne changerait rien à l'analyse que feraient les marchés d’un groupe bancaire comportant une filiale bancaire et une financière puisqu'on reste avec un même actionnariat. Les deux types de risques restent consolidés qu’on le veuille ou non.
Je parle de filialisation car un actionnariat différent pour chacune des parties après scission de la banque initiale est une déconstruction improbable.
Et cette filialisation ne peut exclure qu’un jour un tribunal décide une extension du dépôt de bilan à tout le groupe: liens d’affaires, risques et résultats croisés, allocation de fonds propres et gouvernance etc peuvent le faire craindre.
Sous l'action d'avocats d'affaire et de créanciers de la filiale financière, des requêtes de ce type seront soumises aux tribunaux.
Et les Etats devront soutenir la banque classique. Ainsi ils soutiendront de fait l'autre pan du groupe. On peut craindre que le contribuable soit encore longtemps actionné avant l’actionnaire !

Une proposition: sanctionner l'inaction des actionnaires institutionnels, faire monter un Fonds international d’intervention et le FMI.
Sur ce point voir:
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/p...