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vendredi, 21 octobre 2011

crise : les tractations se poursuivent en Europe

Les Echos-  le 21/10/2011 |

Le rôle et la capacité du FESF, le pare-feu anti-crise européen, opposent non seulement Paris et Berlin, mais les pays 'triple A' aux pays du Sud en difficulté. Plusieurs sommets réunissent les dirigeants européens, ce week-end et mercredi prochain.

mon commentaire :

Il faut faire tomber la fièvre immédiatement et soigner le malade au fond mais en donnant du temps au temps.

Faire tomber immédiatement la fièvre, comment ?

Et si les européennes utilisaient les mêmes techniques que les marchés à savoir prendre des positions sur les CDS des pays de la zone euro. Leurs montants ne sont pas si élevés et se mettre en travers qu marché pour éviter des taux totalement insupportables serait du domaine du possible . Exactement comme il arrive que les banques centrales le fassent sur le marché des changes pour contenir les mouvements aberrants ( ex. accords du Plazza...). Cela vaut sur toutes les dettes publiques, y compris la dette grecque après qu'elle ait été réduite comme c'est sur le point de se faire.
Le risque de contrepartie sur les CDS reviendrait au FESF mais celui-ci peut être maitrisé, même être relativement faible, si les pays respectent les plans de rigueur déjà mis en place et maintiennent une certaine croissance.

jeudi, 20 octobre 2011

Les banques US face à la Grèce, une exposition gérable

L' Echo- 19 octobre 2011

   

Les grandes banques américaines ont profité de la publication de leurs résultats pour annoncer leur exposition à l'Europe, et plus particulièrement la Grèce, qu'elles assurent gérable.

mon commentaire :

Les banques américaines ont des créances sur les Etats de l'Union Européenne mais disent s'être très largement couvertes. On ne peut pas imaginer que leurs contreparties soient des banques européennes... Celles-ci ont dû également se couvrir ou alors elles ne vivent pas sur la même planète.

Alors qui sont les contreparties? Ou est passé le mistigri ? Qui joue des prises de position spéculatives pour amplifier les possibilités de gains et qui a vraiment pris ces risques pour de bon en espérant que les contribuables paieront ? Pourvu que derrière eux ce ne soit pas en partie des produits d'épargne détenus par des ménages et gérés par des institutionnels qui les portent. Sinon ces gestionnaires leur révéleront le résultat dans quelques mois au vu des chiffres de fin d'année. S'ils y gagnent en rémunération c'est eux comme contribuables qui auront payé ce surplus ! S'ils perdent parce que les couvertures vendues seront actionnées, ils paieront deux fois, et comme épargnants et comme citoyens car leurs économies seront durement touchées.

lundi, 19 septembre 2011

Crise : la pression s'accroît sur la Grèce

Les Echos - le 19/09/2011

Les créanciers du pays doivent s'entretenir en début d'après-midi avec le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos. Le FMI prévient qu'un retard sur les privatisations peut mener à un défaut.

ma réaction au commentaire de : rapala 

 Vous dites :

"La Grèce ne fait quasiment rien, les Grecs attendent d'être sauvés pour pouvoir recommencer, c'est un véritable acharnement thérapeutique qui a priori ne sera pas suffisant.
En matière de perception de l'impôt, c'est un pays de tricheurs, peu ou pas d'impôts sur le revenu, idem pour les impôts fonciers qui ne sont dûs que lorsque la maison est terminée, la combine c'est de ne pas terminer les travaux pour échapper à l'impôt, pas de cadastre.
Si tout cela ne change pas, on peut injecter tout l'argent que l'on veut dans l'économie grecque?
A un moment ou un autre il va falloir mettre les compteurs à zéro, effacer cette dette que les grecs ne rembourseront jamais, et aider la Grèce a relancer son économie et son système de perception de l'impôt, c'est peut-être à ce prix que la Grèce serait suceptible d'être sauvé.
Se faire " empapaouter " par les Grecs voilà ce qui attend l'UE, c'est pour bientôt".

MichelCastel  vous répond :


Tous ces faits étaient connus avant même l’adhésion de ce pays à la zone euro.
Pourquoi les autres pays membre de cette zone, pourquoi les autorités européenne, la banque centrale ont fermé les yeux sur ces dysfonctionnements ?
Faire adhérer la Grèce à l’euro était une chose, ne pas lui donner une feuille de route de 5 à 10 ans, selon les problèmes pour les résoudre, en était une autre. Si cela avait été fait on aurait un pays qui serait avec les mêmes problèmes que les autres pays européens avec cette crise, ans plus . C'est à dire qu'il ne serait l’abcès de fixation avec risque de contagion qu’il est, sans parler des discours méprisants voire haineux qu’il commence à susciter.
Il y a eu une faute collective. Il nous faut la payer. Faisons-le au plus vite, de la moins mauvaise des façons pour eux … mais aussi tout autant pour nous.

s

mercredi, 29 juin 2011

Qui parle au nom de l'euro ?

Le Cercle- Les Echos- 29/06/2011- article de Sylvie Goulard , députée européenne 

Poser la question de l'avenir de l'euro dans la mondialisation, c'est déjà répondre aux interrogations sur la monnaie unique : l'euro n'a pas seulement été créé pour compléter le marché unique mais aussi pour doter l'UE d'une devise de réserve globale.

mon commentaire :

Comment ne pas partager cette analyse ?
Elle s'imposait avant la crise, elle s'impose encore beaucoup plus après.
Alors que la zone euro et plus globalement l'Union Européenne pourrai(en)t être un pôle de confiance dans ses hommes, ses institutions , ses savoirs faire, pour le reste du monde...et il en a autant besoin que nous, nous nous chamaillons, nous détricotons ce qui a déjà été fait !

Combien de temps faudra t-il pour arriver à cette évidence si clairement exprimée par Mme Goulard ? Pourvu que les évènements nous en donne le temps.

jeudi, 23 juin 2011

Grèce : l'Europe convoque les banques

Le Figaro du 23 juin 2011 - article d' Isabelle Chaperon

En amont du sommet européen qui démarre ce soir, les négociations avec les créanciers d'Athènes ont débuté à Paris, Berlin, Amsterdam et Milan.

mon commentaire :

Si une telle convocation avait  été faite il y a deux ans, avant même l’enclenchement du cercle vicieux découlant des premières déclarations négatives des agences de notation sur la qualité de la signature de la Grèce et du Portugal notamment,on aurait évité le déclenchement du cercle vicieux dont on ne sait comment sortir.

Si à cette époque alors que les Etats s'endettaient pour sauver la mise de très nombreuses grandes banques on aurait pu instituer un plancher d’effets publics européens à conserver par les banques présentes dans la zone euro comme cela existait dans les années 60 en France notamment (cf mon article dans Le Cercle Les Echos -"Proposition pour remédier au risque pays dans la zone euro", reprise d’un article dans Euredia (2009/1) on .

j’en reprends ici les grandes lignes. "le seul moyen d'éviter la mise sur le marché de dizaines de milliards de dettes publiques ou d'avoir à provisionner une dette puis une autre, annihilant l'action des Etats, c'est que ceux-ci rendent provisoirement obligatoire le maintien à leur niveau actuel des encours de tous les titres publics de la zone euro détenus par tous les établissements de la zone. Si tels ou tels de ces titres sont fragilisés, les 16 agrégés restent parmi les meilleurs du monde.


Les bons résultats actuels des banques et assureurs, le renforcement de leurs fonds propres (depuis 2010)leur permettent de supporter le risque très virtuel portant sur les 16 (16 qui en outre ont prouvé leur solidarité en mai 2010 avec la création du Fonds de soutien de 750 Mds €).
Sinon banques et assurances auront à provisionner le maximum de dettes publiques mais aussi de dettes privées européennes (par effet de contagion)." Nous y sommes.

Quel gâchis d’agir ainsi, toujours trop tard. C'est dès janvier 2009 qu'il fallait caler un dispositif d'ensemble ».