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Mot-clé - Le Pape et l argent

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lundi, 20 mai 2013

Quand le pape François et Merkel parlent d'économie

Le Figaro  du 19 /05 / 2013

Le Saint-Père a accordé une audience d'une durée exceptionnelle de quarante-sept minutes à la chancelière allemande, samedi matin.

mon commentaire ;

Enfin un pape qui ne se contente plus de discours lénifiants; il dénonce le fétichisme de l'argent :

     http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/05/16/01016-20130516ARTFIG00685-le-pape-denonce-le-fetichisme-de-l-argent.php

et discute très utilement avec Angela Merkel.


Très utilement, me semble t-il, car sans de tels discours tenus par des "hommes de foi" et incarnant ou étant censés incarner la sagesse des hommes - et ce quelque soit leur religion ou leur philosophie- est un indispensable contrepoids aux marchés et à l'économisme ambiant.

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A propos de l'encyclique  Caritas in Veritate de Benoît XVI, le  07/07/2009, dans Le Cercle -les Echos -  suite à un résumé d'un  article qui indiquait :

"Le souverain pontife insiste sur "l'urgence de la réforme de l'Organisation des Nations Unies comme celle de l'architecture économique et financière internationale" dans ce texte de 150 pages intitulé "Caritas in veritate" qui fait le tour des questions posées à la société actuelle". 

j'écrivais  en réaction : 


Après 2 ans de silence quasi total sur la crise, cette Encyclique est plus que bienvenue. Avec force elle se prononce sur:

- "l'urgent besoin" d'une autorité mondiale,
- un nouveau rôle pour les Etats dans la mondialisation
- réglementer l'exploitation des ressources non renouvelables,
- consacrer une part plus grande du PIB des pays développés au développement,
- avoir une gestion humaine de la migration; développer un tourisme responsable...


C'est important de parler de la responsabilité sociale de l'entreprise; de la place du don à l'intérieur de l'activité économique normale...Mais pourquoi ne pas avoir dénoncé précisément les exigences de rendement intenables de 15 % et plus exigés par les actionnaires institutionnels et de s'en tenir à un discours intéressant mais largement utopique "que toute l'économie et toute la finance soient éthiques"?

Pourquoi des propos précis sur certaines questions et un discours très général sur les profits? Pourquoi deux poids, deux mesures ?

Il semble bien qu'il y a une réelle avancée aujourd'hui avec ce nouveau Pape.