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mardi, 4 novembre 2014

PROGRÈS ET LIMITES DANS LA GESTION DES RISQUES FINANCIERS


Article publié dans le "Rapport moral sur l'argent dans le monde", édition 2014.

 consulter ou télécharger l'article;


Résumé:

À la suite de la crise financière commencée en août 2007 et qui s’est considérablement aggravée après la chute de Lehman Brothers le 15 septembre 2008,
dès le 14 novembre, le G20, à Washington, puis le 2 avril 2009 à Londres, a énoncé un vaste plan d’action pour réformer le fonctionnement d’ensemble
du système financier en vue d’en restaurer d’urgence la robustesse.


Le communiqué de Londres ne cachait pas la gravité de la situation.
Il a considéré que les dysfonctionnements du système financier ont été l’une des causes majeures du déclenchement et de l’aggravation
de la crise. Celui de Pittsburgh des 24 et 25 septembre 2009 est encore plus explicite et cinglant : « De graves échecs de la régulation et de la supervision, associés aux risques inconscients et irresponsables pris par les banques et d’autres institutions financières, ont engendré de dangereuses fragilités financières qui ont contribué de manière significative à la crise actuelle. Revenir à la prise de risque excessive qui prévalait dans certains pays avant la crise n’est pas envisageable. »

Plus de 5 ans après ces sommets, où en sommes-nous de la gestion des risques financiers ? Beaucoup de mesures prudentielles et de mécanismes de révision du fonctionnement des marchés ont été décidés et bon nombre d’entre eux sont déjà appliqués ou le seront progressivement entre 2015 et... 2019.

Le présent article en fait une analyse la plus factuelle et objective possible. Il montre qu'on a donc effectivement amélioré le cadre prudentiel de la gestion des risques financiers. Beaucoup de règles prudentielles ont été instituées ou renforcées. Néanmoins sont-elles en mesure de contenir toutes les poussées et dérives financières ? Même en supposant leur application à 100 %, et ce, dans les meilleurs délais et dans tous les pays, celles-ci, telle une nouvelle ligne Maginot, laissent en question d’autres sources de risques majeurs, tous de nature à provoquer des crises systémiques, et ce, d’autant plus que chacune d'elle peut s’additionner à une ou plusieurs autres.

L'auteur en retient quatre qu'il commente :
- 1 - la faiblesse persistante des instruments de politique monétaire,
- 2 - le traitement insuffisant des défaillances des banques systémiques,
- 3 - les chambres de compensation, futur nouveau maillon faible
         dans la chaîne des risques, mais surtout
-4 -les conséquences quasi inéluctables de la préférence réaffirmée de la désintermédiation financière.

 On peut bien sûr ne pas partager cette analyse. Seul le temps, à cinq-dix ans, permettra de dire si elle était ou non par trop pessimiste.