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Mot-clé - Traitement des crises

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lundi, 24 septembre 2018

La dette est trop élevée à l'échelle mondiale, selon la banque des banques centrales

La Tribune article de  Delphine Cuny  |  24/09/2018



 

Dans son état des lieux des marchés financiers, la Banque des règlements internationaux (BRI) s'inquiète des valorisations excessives des marchés et des conditions de crédit trop souples. L'ensemble de la dette, privée et publique, est maintenant "considérablement plus élevée qu'avant la crise" et les prêts à risque sont en plein essor."  


mon commentaire :

A ce tableau inquiétant- auquel on pourrait ajouter entre autres les massifs rachats d'actions pour profiter des taux voisins de zéro, voire négatifs-  il ne faut pas oublier que ces dettes privées et publiques sont de plus en plus sous forme de produits négociables sur les marchés, c'est-à-dire  négociables en temps réel, de façon mondialisée, susceptibles d'énormes baisses instantanées de cours. Baisses qui influencent même indirectement l'appréciation implicite des crédits restés dans les portefeuilles bancaires.   Les techniques de couverture deviennent alors inopérantes, la défiance se généralise et la liquidité  s'évanouit sur les marchés comme entre les banques. Et les fonds propres des banques - surtout  des plus grandes très mondialisées- pourtant bien renforcés depuis le crise de 2007/2008 peuvent ne pas suffire pour rassurer leurs contreparties et les faire échapper à la tourmente. Ce sont alors les économies qui en subissent les conséquences.

mercredi, 23 mai 2012

Pourquoi il faut démondialiser le système bancaire européen

Le Cercle- Les Echos du 23/05/2012 - point de vue de Jean Arthuis et Jean Peyrelevade

Nous souhaitons bien entendu que les dirigeants européens parviennent enfin à maîtriser la crise qui menace l'euro. Mais cela ne suffira pas à porter remède à nos fragilités, qui appellent un traitement de fond.

mon commentaire  :

Je pense qu'il n'est pas plus souhaitable de démondialiser le système bancaire européen que de démondialiser les économies.

Par contre, là où je rejoins les auteurs c'est quand ils cherchent à esquisser une régulation et une supervision qui ramèneraient les banques à leur métier fondamental de financer au mieux l'économie réelle, y compris dans sa complexité. Complexité qui justifie l'appel au marché mais dans des limites qui font que les professionnels du risques doivent en garder l'essentiel car les ménages et les entreprises n'ont pas les moyens dont ils disposent pour les gérer au mieux.

Sur le caractère national des banques et les mécanismes de traitement des crises des méga-banques, je signale mon article du Cercle- Les Echos  ci-dessous, intitulé :

"Qui devra payer pour les banques systémiques ?" Le Cercle- Les Echos - le 22/09/2011

vendredi, 20 avril 2012

Une solution à la crise : payer les salaires en dette

Article de Jacques Delpla - le Cercle-les Echos du 18 avril 2012

Je suggère ici, pour l'Europe du Sud, de payer une partie des salaires et retraites en dette. La crise de la zone euro est d'abord une crise de graves déficits de balance des paiements de l'Europe du Sud par rapport au Nord, avec des écarts de compétitivité d'environ 10 % pour la France et l'Italie, 20 % pour l'Espagne, de 30 % à 35 % pour la Grèce et pour le Portugal.


 

mon commentaire :

J’aimerai que l’auteur aille jusqu’au bout de sa démonstration.

Qu’il nous explique notamment  l’impact de sa proposition sur la consommation et sur l’épargne. Entre les salariés qui sont contraints de consommer la quasi-totalité de leurs salaires et ceux qui, plus aisés, épargnent une part notable de leurs salaires, que deviendraient le niveau de l’activité, la capacité à  financer les investissements ; que deviendrait la  collecte de l’assurance-vie, celle des banques, des SICAV, alors que leurs capacités d’épargne sera en tout ou partie employée en la dette qui leur a été affectée d’office.

 

Pour faire bonne mesure, ces revenus  payés en dettes seraient-ils soumis  aux charges sociales et/ou imposables à l’IR ou serait-ce une perte sèche supplémentaire pour les organismes sociaux et l’Etat ?

 

Sauf à n’avoir rien compris,  ce qui est possible, voilà autant de questions essentielles qui paraissent devoir appeler des réponses claires.

Et pourquoi s’arrêter aux seuls salaires ? Et les honoraires des professions libérales et les revenus des entrepreneurs individuels ? Pourquoi les dispenser d’entrer dans «  cette grande base électorale favorable à la réduction crédible  des déficits publics » ?   

Enfin pour aggraver mon cas,  je propose d’étendre cette mesure aux actionnaires en substituant cette allocation de dette à leurs dividendes. On associerait enfin le capital et le travail à ce grand  effort  national  de désendettement… au bénéfice des prêteurs actuels – nationaux et étrangers, institutionnels et individuels -  trop heureux de voir leurs risques transférés aux nationaux  salariés.

 

vendredi, 21 octobre 2011

crise : les tractations se poursuivent en Europe

Les Echos-  le 21/10/2011 |

Le rôle et la capacité du FESF, le pare-feu anti-crise européen, opposent non seulement Paris et Berlin, mais les pays 'triple A' aux pays du Sud en difficulté. Plusieurs sommets réunissent les dirigeants européens, ce week-end et mercredi prochain.

mon commentaire :

Il faut faire tomber la fièvre immédiatement et soigner le malade au fond mais en donnant du temps au temps.

Faire tomber immédiatement la fièvre, comment ?

Et si les européennes utilisaient les mêmes techniques que les marchés à savoir prendre des positions sur les CDS des pays de la zone euro. Leurs montants ne sont pas si élevés et se mettre en travers qu marché pour éviter des taux totalement insupportables serait du domaine du possible . Exactement comme il arrive que les banques centrales le fassent sur le marché des changes pour contenir les mouvements aberrants ( ex. accords du Plazza...). Cela vaut sur toutes les dettes publiques, y compris la dette grecque après qu'elle ait été réduite comme c'est sur le point de se faire.
Le risque de contrepartie sur les CDS reviendrait au FESF mais celui-ci peut être maitrisé, même être relativement faible, si les pays respectent les plans de rigueur déjà mis en place et maintiennent une certaine croissance.

mercredi, 14 septembre 2011

Pourquoi l'Allemagne a raison d'être dure

Le Cercle les Echos - le 14/09/2011 -  Jacques Delpla



L'Allemagne est-elle devenue le Tea Party de l'Europe, qui pousse les pays du sud de l'euro au défaut, au risque de faire imploser l'euro ? Ou bien, comme je le crois, l'Allemagne adopte-t-elle une stratégie de « Canossa inversé » ?



mon commentaire :

j'espère qu'il faut lire ce texte au deuxième voire au troisième degré tant il développe un discours inacceptable pour qui ne serait pas Allemand.

J'ai trop de respect pour ce pays et son peuple pour lui prêter de telles arrière-pensées.

Qu'il ait le souci de voir les pays de la zone euro et sans doute de toute l'UE ( l'Allemagne y fait toujours grand cas) reconstruire des économies plus robustes et des choix politiques moins laxistes est tout à fait légitime et contribue à l'intérêt général de l'Europe.

De la à le voir coloniser en quelque sorte le reste de l'Europe non AAA, il y a un gouffre qui ne peut même pas être envisagé sauf à voir les pires moments de l'histoire de l'Europe se profiler.



 

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