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mardi, 14 octobre 2014

la baisse de l'euro : une fausse bonne idée

Le Cercle - Les Echos  du 14/10/2014  article de Mory Doré

Sujet sur lequel l’on entend beaucoup d’idées reçues : la baisse de la valeur d’une monnaie sensée rééquilibrer miraculeusement les comptes extérieurs. Alors qu'elle peut appauvrir un pays par l'inflation importée

.
mon commentaire :

Voilà des faits et des enchaînements économiques qu'il est bon de rappeler.
Jusqu'où ne pas aller trop loin : telle est la question cruciale que tous les décideurs et acteurs économiques devraient se poser constamment avant de parler et d'agir; nous sommes tous - et pas seulement la France- en effet dans un environnement géopolitique, économique, social et politique si fragile qu'un rien peut enclencher des catastrophes. Et ce dans un monde beaucoup plus fragile qu'en 2007/2008, avec des Etats exsangues et toujours dépourvu de tout Samu mondial .

vendredi, 11 février 2011

Le nouveau plan du gouvernement pour pour pousser les entreprises à l'exportation

Les Echos du 11 /02:2011

Alors que le déficit commercial de la France s'est creusé en 2010 pour atteindre 51,4 milliards d'euros, le Premier ministre, François Fillon, a estimé hier que le défi le plus important à relever est d'amener plus d'entreprises à l'export. Elles étaient 91.000 en 2010 contre 107.000 il y a dix ans.


mon commentaire :


Ce nouveau plan prévoit diverses mesures, mais, sauf erreur, une essentielle manque toujours.

En effet la notoriété de beaucoup de PME françaises est très faible et l’image globale du « sérieux français » l’est également par rapport à celui de l’Allemagne ou de la Suisse notamment dans la machine outil et bien d’autres domaines industriels. Comment gagner la confiance d’acheteurs potentiels étrangers dans ce cas ?

Les assurances export ne suffisent pas, l’accès au crédit non plus. Les PME auraient besoin d’être accompagnées en amont assez systématiquement par un rehaussement de leur signature par leur(s) banque(s). Ce ne serait plus la signature d’une PME quelconque qui concourrait mais celle d’une entreprise soutenue par une (des) banque(s) française(s) reconnue(s) internationalement. La commission pour cet engagement par signature pourrait être en partie couverte par les Pouvoirs publics. Nul doute que cette interposition renforcerait leur crédibilité.


http://commentaires.lesechos.fr/commentaires.php?id=0201141489862#co98816

dimanche, 21 novembre 2010

L’Allemagne victime ou bénéficiaire de l’euro ?


 

Blog des professions financières- DFCG - article du 18 /11/2010 par François MEUNIER

L’Allemagne aurait profité du mécanisme de l’euro, sans doute au détriment de certains de ses voisins (...). Pas du tout, répond Hans-Werner Sinn, président du réputé institut IFO dans le Monde du 28 octobre 2010 : « Non, l'Allemagne n'a pas été la grande bénéficiaire de l'euro ». L’Allemagne est plutôt la victime de ce mécanisme ! C’est elle qui a permis la prospérité passée des autres pays de la zone euro.(...)


 mon commentaire :

La conclusion est assez difficile à "avaler" même si elle est largement vraie.

Je dirai néanmoins amicalement à l'auteur qu'il aurait pu tirer une mesure de son propre diagnostic sur l'excédent des balances des paiements. Pourquoi ne pas dire ce qu'il dit mais dans la limite, essentielle, qui serait de tendre à contenir les excédents de balance de paiement à quelques pour cents du PIB d'un pays, ici l'Allemagne, mais aussi pour les autres pays membres de l'Union ?

Le Secrétaire d'état au Trésor américain a avancé récemment l'idée qu'au niveau mondial un pays dont l'excédent commercial dépasserait 4 % de son PIB devrait intervenir pour limiter des dérives non tenables entre les grandes zones économiques ou entre pays dans une zone comme l' U.E. Idée refusée par la Chine et l'Allemagne. Il faudra sans doute néanmoins y revenir, comme on est bien venu aux 3 % de déficits publics assez efficaces, quoi qu'on dise, jusqu'à la crise.

Cela obligerait à plus de convergence ... et éviterait à ces malheureux épargnants Allemands, ou autres, les affres de la crainte de pertes sur leurs placements dans les autres pays de l'Union dits périphériques!

vendredi, 6 août 2010

Investir en France


              
FAVILLA - billet du  27/07/10  - Les Echos  -

L'Agence française pour les investissements internationaux (Afii) vient de publier un tableau de bord de l'attractivité de la France qui remet de l'ordre dans un certain nombre d'idées reçues. D'abord et pour résumer, le pays se classe entre le premier et le quatrième rang mondial dans neuf des quatorze critères d'attractivité pour des investisseurs étrangers. (...).Mais les tendances dominantes au dénigrement ou à l'autocritique ont fini par accoutumer à une image négative...

mon commentaire :

Nous aimerions partagez votre diagnostic découlant des chiffres de l’AFII.

Mais ceux-ci sont sujets à caution. Ils retiennent les projets d’investissements et surtout ne tiennent pas compte des désinvestissements. Or ils sont nombreux comme le signale un commentaire. De plus pour les montants en cause, ils s’appuient sur les chiffres d’investissements directs étranger (IDE) non retraités de la balance des paiements. Or ceux-ci de 43 milliards d’entrées nettes deviennent négatifs de 4 milliards e 2009! Cet écart colossal provient de l’indispensable exclusion des prêts de trésorerie intragroupes qui gonflent de plus en plus ce chiffre. C’est ce qu’explique la Banque de France qui précise qu’en faisant cette correction elle ne fait qu’appliquer une recommandation de l’OCDE.

On trouvera toutes les précisions voulues sur http://www.banque-france.fr/fr/statistiques/telechar/economie_balance/Synthese_IDE.pdf

D’ailleurs les Echos du 17 juin en avait repris le message dans l'article « Stabilisation en trompe l’œil des investissements étrangers ».


D’autres informations sur l’appareillage statistique actuel appuyant les chiffres de l'Afii
dans http://www.finances.gouv.fr/notes_bleues/nbb/nbb324/fhmm_3_les_outilsdemesure.pdf

On aurait vraiment besoin de données cohérentes et fiables !

mardi, 20 juillet 2010

La France championne d'Europe des investissements étrangers

La Tribune - 20/07/2010
 

Alors que les investissements directs étrangers ont chuté de 39% en 2009 dans le monde, ils ne se sont repliés que de 35% en France.

mon commentaire :

Qui croire ?


Voilà qui contraste fortement –et le mot est faible -avec ce que la Banque de France a dit dans son rapport annuel sur la balance des paiements 2009. Après avoir indiqué des entrées nettes d’investissements étrangers avoisinant  43 milliards , elle a incité à la plus grande prudence quant à l’interprétation de ces chiffres. Et pour cause : après retraitement ces 43 milliards deviennent négatifs à hauteur de 4 milliards ! Excusez du peu ! Un écart de même nature et du même ordre de grandeur a lieu pour les sorties nettes françaises vers l’étranger : de 105 milliards, le chiffre après correction tombe à 59 milliards.
Les écarts colossaux proviennent  de la non prise en compte des prêts de trésorerie intragroupes dans les chiffres retraités. Retraitement qui n’est pas fait pour se complaire dans la sinistrose ambiante mais en application d’une norme  recommandée par l’OCDE !

Et la Banque d’expliquer que « les opérations de prêts intragroupes se traduisent par des investissements directs entrants et sortants entre sociétés sœurs qui gonflent ces statistiques ». Qu’un groupe français décide de financer davantage sa filiale en Allemagne ou au Brésil  à partir de sa trésorerie parisienne  au lieu de  la financer  localement pour les mêmes montants que l’année précédente et on aura  un accroissement  de la présence française à l’étranger. Et réciproquement pour un groupe étranger.  Alors qu’il n’y a dans les deux cas  aucune modification dans la présence et l’activité des groupes à l’étranger.


Il serait hautement souhaitable que des statistiques aussi sensibles que celles-là deviennent vraiment crédibles et que les analyses et commentaires – et je ne parle pas des décisions politiques qui peuvent en écouler !- puissent reposer sur des faits indiscutables  qui n’amalgamant pas des réalités si disparates dans leurs contenus et leurs finalités.
Combien y a-t-il de domaines où de telles aberrations conceptuelles perdurent et font toujours florès ?  S’y on ajoute les débats  depuis deux ans sur l’évolution du prix de l’immobilier en France,  on ne peut que conclure qu’il est grand temps que l’Autorité de la statistique publique fasse un « livre blanc » sur les outils statistiques, leur existence (ou non ) et leur pertinence.