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Mot-clé - conversion forcée de dettes

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vendredi, 20 avril 2012

Une solution à la crise : payer les salaires en dette

Article de Jacques Delpla - le Cercle-les Echos du 18 avril 2012

Je suggère ici, pour l'Europe du Sud, de payer une partie des salaires et retraites en dette. La crise de la zone euro est d'abord une crise de graves déficits de balance des paiements de l'Europe du Sud par rapport au Nord, avec des écarts de compétitivité d'environ 10 % pour la France et l'Italie, 20 % pour l'Espagne, de 30 % à 35 % pour la Grèce et pour le Portugal.


 

mon commentaire :

J’aimerai que l’auteur aille jusqu’au bout de sa démonstration.

Qu’il nous explique notamment  l’impact de sa proposition sur la consommation et sur l’épargne. Entre les salariés qui sont contraints de consommer la quasi-totalité de leurs salaires et ceux qui, plus aisés, épargnent une part notable de leurs salaires, que deviendraient le niveau de l’activité, la capacité à  financer les investissements ; que deviendrait la  collecte de l’assurance-vie, celle des banques, des SICAV, alors que leurs capacités d’épargne sera en tout ou partie employée en la dette qui leur a été affectée d’office.

 

Pour faire bonne mesure, ces revenus  payés en dettes seraient-ils soumis  aux charges sociales et/ou imposables à l’IR ou serait-ce une perte sèche supplémentaire pour les organismes sociaux et l’Etat ?

 

Sauf à n’avoir rien compris,  ce qui est possible, voilà autant de questions essentielles qui paraissent devoir appeler des réponses claires.

Et pourquoi s’arrêter aux seuls salaires ? Et les honoraires des professions libérales et les revenus des entrepreneurs individuels ? Pourquoi les dispenser d’entrer dans «  cette grande base électorale favorable à la réduction crédible  des déficits publics » ?   

Enfin pour aggraver mon cas,  je propose d’étendre cette mesure aux actionnaires en substituant cette allocation de dette à leurs dividendes. On associerait enfin le capital et le travail à ce grand  effort  national  de désendettement… au bénéfice des prêteurs actuels – nationaux et étrangers, institutionnels et individuels -  trop heureux de voir leurs risques transférés aux nationaux  salariés.