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Mot-clé - crises financières systémiques

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lundi, 24 septembre 2018

La dette est trop élevée à l'échelle mondiale, selon la banque des banques centrales

La Tribune article de  Delphine Cuny  |  24/09/2018



 

Dans son état des lieux des marchés financiers, la Banque des règlements internationaux (BRI) s'inquiète des valorisations excessives des marchés et des conditions de crédit trop souples. L'ensemble de la dette, privée et publique, est maintenant "considérablement plus élevée qu'avant la crise" et les prêts à risque sont en plein essor."  


mon commentaire :

A ce tableau inquiétant- auquel on pourrait ajouter entre autres les massifs rachats d'actions pour profiter des taux voisins de zéro, voire négatifs-  il ne faut pas oublier que ces dettes privées et publiques sont de plus en plus sous forme de produits négociables sur les marchés, c'est-à-dire  négociables en temps réel, de façon mondialisée, susceptibles d'énormes baisses instantanées de cours. Baisses qui influencent même indirectement l'appréciation implicite des crédits restés dans les portefeuilles bancaires.   Les techniques de couverture deviennent alors inopérantes, la défiance se généralise et la liquidité  s'évanouit sur les marchés comme entre les banques. Et les fonds propres des banques - surtout  des plus grandes très mondialisées- pourtant bien renforcés depuis le crise de 2007/2008 peuvent ne pas suffire pour rassurer leurs contreparties et les faire échapper à la tourmente. Ce sont alors les économies qui en subissent les conséquences.

mercredi, 4 mars 2015

Subprimes, saison 2

Les Echos du 04/03/2015- Chronique  Edouard Tetreau / Associé-gérant de Mediafin |


Commentaire :

1- "L'argent déborde de partout: depuis le robinet de la Réserve Fédérale  et ses

 3 700 Mds de dollars de "quantitative easing" (..).

2- "Chacun d'expliquer que le risque financier avait disparu puisqu'on avait trouvé la martingale pour le diffuser partout de façon indolore" .

L'analyse d'E. Tétreau  ne peut que conduire à son diagnostic très inquiétant même si l'horizon peut être plus long d'un ou deux ans.

Financer aussi puissamment  et surtout  à l'aveugle les économies comme le font la Fed, la Banque du Japon, du Royaume-Uni et comme commence à le faire la BCE ne peut qu'accroître les effets de levier et la spéculation sur toutes sortes d'actifs mobiliers et immobiliers. L'emballement aura une fin et on n'aura plus cette fois les moyens de la juguler comme il l'écrit très justement.

D'urgence il faut que les banques centrales ciblent mieux les refinancements et rachats qu'elles font et/ou,plus ponctuellement, édictent quand nécessaire des règles empêchant les dérives constatées (taux d'effort trop élevé, prêt plus longs que la durée de vie des biens...). Il faut aussi que toutes les autorités arrêtent d'urgence de pousser à des financements de marché qui diffusent les risques auprès d'acteurs financiers n'ayant pratiquement pas de dispositifs prudentiels à respecter et  qui renvoient le risque (accru par la volatilité et le temps réel) sur les entreprises et les ménages qui ne sont pas armés pour les gérer.


mercredi, 7 août 2013

La zone euro doit maintenant apprendre à se passer du FMI

Point de vue de Stéphane  Cossé - Les Echos du 07/08 | 2013

Le recours au FMI pour sauver la zone euro a permis aux Etats européens de détourner en partie l'impopularité des mesures et de disposer d'un outil financier éprouvé. Maintenant qu'ils ont leurs propres mécanismes, ils peuvent s'en passer.


mon commentaire :

Alors que la zone euro n'arrive pas actuellement à mobiliser à temps 50 à 60 Mds d'euros, elle se priverait ainsi volontairement des possibilités financières tout à fait exceptionnelles du FMI en cas de crise ! En effet, en novembre 2011 les pays du G 20 se sont engagés à donner à l'avenir au FMI toutes les ressources nécessaires pour lui permettre de faire face aux crises financières les plus graves.

Qu'on se rappelle les sommes mobilisées en 2007 et 2008 par les Etats, les banques centrales. Demain, les montants impliqués dans une crise mondiale seront plus importants encore mais cette fois avec des Etats exsangues des banques centrales saturées de risques qui ne pourront plus intervenir de façon suffisante. Et toute la solidarité européenne affichée n’y suffira pas ! Il faudra donc faire appel en urgence au FMI armé pour cela.
Tout le monde le ferait sauf la zone euro ?

Voir mon article « l’Europe veut se passer du FMI. On croit rêver. » Le Cercle - Les Echos du 21-07-2013

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Commentaire repris dans presseurop.eu avec un ajout- indiqué en italique-  rendu possible par l'absence de la contrainte des 1000 signes dans Le Cercle-Les Echos.


MichelCastel  08.08.2013 |

Alors que la zone euro n'arrive pas actuellement à mobiliser à temps 50 à 60 Mds d'euros, elle se priverait ainsi volontairement des possibilités financières tout à fait exceptionnelles du FMI en cas de crise ! En effet, en novembre 2011 les pays du G 20 se sont engagés à donner à l'avenir au FMI toutes les ressources nécessaires pour lui permettre de faire face aux crises financières les plus graves. Dommage que l'auteur ne mentionne pas ce fait qui ne limite pas les interventions du FMI aux seuls problèmes de balance des paiements comme il est écrit.

Pour ce qui concerne les crises financières systémiques, qu'on se rappelle les sommes mobilisées en 2007 et 2008 par les Etats, les banques centrales. Demain, les montants impliqués dans une nouvelle crise mondiale seront plus importants encore mais cette fois avec des Etats exsangues des banques centrales saturées de risques qui ne pourront plus intervenir de façon suffisante. Et toute la solidarité européenne affichée n’y suffira pas ! Il faudra donc faire appel en urgence au FMI armé pour cela.

Tout le monde le ferait sauf la zone euro ?

Pour une analyse plus fouillée; voir mon article « l’Europe veut se passer du FMI. On croit rêver. »Le Cercle - Les Echos du 21-07-2013