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lundi, 28 septembre 2020

La BCE et son antienne d'une inflation " proche de, mais inférieure à 2% "


Publié sur LinkedIn le 18/09/2020

Il y a une quinzaine, la banque centrale américaine a indiqué qu'elle pourrait laisser l'inflation dépasser temporairement son objectif en la matière pour soutenir l'emploi avant toute hausse de ses taux directeurs.

 A son tour la semaine dernière,  François Villeroy de Galhau,  Gouverneur de la Banque de France, a plaidé pour une clarification de la stratégie de la Banque centrale vis-à-vis de l'inflation. Il a notamment indiqué que le chiffre de 2 % « était une cible et pas un plafond » rejoignant ainsi le discours de la FED : « nous pourrions être prêts à accepter une inflation supérieure à 2 % pendant un certain temps, sans déclencher mécaniquement un resserrement de notre politique monétaire », a-t-il précisé.

Voilà qui fait vraiment avancer les choses !!

Alors que depuis des années les banques centrales inondent les banques et les marchés de liquidités (à des taux quasiment nuls) et que l'inflation s'obstine à ne pas remonter, nos grands argentiers réfléchissent et énoncent des principes qui devraient prévaloir si l'inflation dépassait ces 2 %. Autant dire qu'ils parlent d'une question qui ne se pose pas présentement ni dans les toutes prochaines années. Ce n'est pas les enjeux de l'heure.

Pour ne parler que de la BCE il y a beaucoup plus urgent (et plus nécessaire qu'aux Etats-Unis) vu la mention systématique dans toute sa communication depuis une quinzaine d'années d'un objectif " proche de, mais inférieur à 2 % ". La BCE doit au plus vite revoir cette communication pour l'ajuster à la réalité de son action. Cela pour, d'une part, crédibiliser son soutien financier quasi illimité - mais justifié- des agents économiques de la zone euro mais aussi, d'autre part, pour pouvoir "tenir juridiquement la route " lors d'un futur nouveau procès qui ne manquera pas de se produire et de revenir devant la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe. Procès qui pourrait ne pas se finir aussi heureusement que celui clos fin juin.

L'article "Après Karlsruhe la BCE doit changer sa communication " présente un argumentaire sur cette problématique et sur ce qui devrait devenir la substance de sa communication.

https://www.linkedin.com/pulse/apr%25C3%25A8s-karlsruhe-la-bce-doit-changer-sa-communication-michel-castel/?trackingId=LI6nfijsQ2KBRYGa2JeR5Q%3D%3D