Le Cercle - Les Echos 14/12/2010
Par Pascal Popelin, Président des Grands Lacs de Seine
L'inondation est le premier risque auquel est exposée la France. Le manque d'investissement pourrait être très coûteux pour une ville comme Paris.
mon commentaire :
Le Président des Grands lacs de Seine écrit « qu’il est possible de réaliser au moins un grand ouvrage qui abaisserait significativement la ligne d’eau » par la construction d’un cinquième barrage à la confluence de la Seine et de l’Yonne pour éviter une catastrophe du type inondations de 1910.
Le coût ? Le 500 millions d’euros pour éviter 20 milliards et sans doute plus de dégâts. Voilà qui aurait pu constituer un objectif du grand emprunt de 35 milliards dont les Echos parlent aujourd’hui d’ailleurs ! Un retour sur investissement de 40 fois la mise à un horizon certes non prévisible - mais qui peut être à moins de 5ans, de 10 ans ou de 20 ans - aurait mérité de figurer en bonne place dans les grands projets visés par ledit grand emprunt.
Ce projet d’intérêt général indiscutable ne pourrait-il pas encore faire l’objet d’un rapide appel à financement à la fois pour couvrir un risque certain mais à date non prévisible et participer au soutien de l’activité économique qui en a bien besoin ? Les fonds d’investissements structurels européens – fortement sous-utilisés par notre pays !- pourraient d’ailleurs y participer comme ils l’ont fait assez récemment pour le renforcement des berges de la Seine juste avant sa confluence avec la Marne.
Chercher à développer des investissements d’avenir est effectivement plus que souhaitable, mais la précaution minimum est de s’assurer dans le même temps que les investissements qui préservent les potentiels existants sont bien réalisés. Ce cinquième grand lac en est une des illustrations la plus flagrante.
voir aussi mon commentaire de l'article "Intempéries en Ile-de- France : après la pagaille, la polémique"