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Mot-clé - Rentabilité des métiers bancaires

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jeudi, 27 septembre 2012

Le FMI craint de nouvelles dérives de la part des banques

L'Echo  du 25/09/2012 par Jean Paul Bombaerts

Dans son rapport sur la stabilité financière publié ce mardi, le Fonds monétaire international dénonce la volonté de certaines banques de contourner les régulations qui leur ont été imposées. 

mon commentaire :

En raison de taux proches de zéro, "les profits que les banques tirent d’activités traditionnelles (principalement les prêts,) devraient rester faibles pour une longue période", souligne le Fonds. En réaction, les banques pourraient se tourner vers le type d’activités "plus rémunératrices" et plus risquées. Pour éviter cela il faut que la BCE initie une sélectivité dans ses refinancements pour que les banques retrouvent l'envie de prêter alors que la crise, les taux très bas et l'instauration de Bâle III pèsent fortement sur l'offre de crédit. Pour cela il faut les aider à accompagner des projets dans les domaines liés à la transition énergétique et écologique. De tels projets, il y en a mais il manque des perspectives européennes claires et durables en la matière, comme manquent la confiance dans les politiques engagées et très souvent aussi le crédit tout particulièrement pour les PME.

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MichelCastel à 12:07 - 27 septembre 2012

suite. Pour faciliter ce dernier, le Conseil des Gouverneurs de la BCE a le pouvoir - art. 18 et 20 des statuts de la BCE- d'instaurer une préférence pour le refinancement de crédits correspondant à ces crédits et cela sans avoir à changer les statuts de la BCE et rentrer dans des guerres théologiques avec la Bundesbank et l'Allemagne ! Ce que la France, et sans doute d'autres pays, a fait avec succès pour le crédit à l'exportation pendant les "trente glorieuses - via le refinancement privilégié de ces crédits auprès de la Banque de France-, la BCE doit le faire pour les économies d'énergies, les énergies renouvelables et la dépollution notamment. cf. " La quote-part souhaitable de la BCE dans le pacte de croissance" - Le Cercle- Les Echos du 26/04/2012

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En raison de taux proches de zéro, "les profits que les banques tirent d’activités traditionnelles (principalement les prêts,) devraient rester faibles pour une longue période", souligne le Fonds. En réaction, les banques pourraient se tourner vers le type d’activités "plus rémunératrices" et plus risquées.

Pour éviter cela il faut que la BCE initie une sélectivité dans ses refinancements pour que les banques retrouvent l'envie de prêter alors que la crise, les taux très bas et l'instauration de Bâle III pèsent fortement sur l'offre de crédit. Pour cela il faut les aider à accompagner des projets dans les domaines liés à la transition énergétique et écologique. De tels projets, il y en a mais il manque des perspectives européennes claires et durables en la matière, comme manquent la confiance dans les politiques engagées et très souvent aussi le crédit tout particulièrement pour les PME.

Pour faciliter ce dernier, le Conseil des Gouverneurs de la BCE a le pouvoir - art. 18 et 20 des statuts de la BCE- d'instaurer une préférence pour le refinancement de crédits correspondant à ces crédits et cela sans avoir à changer les statuts de la BCE et rentrer dans des guerres théologiques avec la Bundesbank et l'Allemagne !

Ce que la France, et sans doute d'autres pays, a fait avec succès pour le crédit à l'exportation pendant les "trente glorieuses - via le refinancement privilégié de ces crédits auprès de la Banque de France-, la BCE doit le faire pour les économies d'énergies, les énergies renouvelables et la dépollution notamment.

cf. " La quote-part souhaitable de la BCE dans le pacte de croissance" -
Le Cercle- Les Echos du 26/04/2012

   

En raison de taux proches de zéro, "les profits que les banques tirent d’activités traditionnelles (principalement les prêts,) devraient rester faibles pour une longue période", souligne le Fonds. En réaction, les banques pourraient se tourner vers le type d’activités "plus rémunératrices" et plus risquées. Pour éviter cela il faut que la BCE initie une sélectivité dans ses refinancements pour que les banques retrouvent l'envie de prêter alors que la crise, les taux très bas et l'instauration de Bâle III pèsent fortement sur l'offre de crédit. Pour cela il faut les aider à accompagner des projets dans les domaines liés à la transition énergétique et écologique. De tels projets, il y en a mais il manque des perspectives européennes claires et durables en la matière, comme manquent la confiance dans les politiques engagées et très souvent aussi le crédit tout particulièrement pour les PME.

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MichelCastel à 12:07 - 27 septembre 2012

suite. Pour faciliter ce dernier, le Conseil des Gouverneurs de la BCE a le pouvoir - art. 18 et 20 des statuts de la BCE- d'instaurer une préférence pour le refinancement de crédits correspondant à ces crédits et cela sans avoir à changer les statuts de la BCE et rentrer dans des guerres théologiques avec la Bundesbank et l'Allemagne ! Ce que la France, et sans doute d'autres pays, a fait avec succès pour le crédit à l'exportation pendant les "trente glorieuses - via le refinancement privilégié de ces crédits auprès de la Banque de France-, la BCE doit le faire pour les économies d'énergies, les énergies renouvelables et la dépollution notamment. cf. " La quote-part souhaitable de la BCE dans le pacte de croissance" - Le Cercle- Les Echos du 26/04/2012

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jeudi, 18 février 2010

Comment rendre les banquiers plus raisonnables


Les Echos  [ 18/02/10  ]
Editorial de JEAN-MARC VITTORI,

Réaction à cet article :


« La vraie solution: un relèvement des exigences de fonds propres… Mais cela va fatalement freiner le crédit et la croissance », dites vous. 

Si on n’avait pas si indûment minimisé les besoins en fonds propres pour les opérations de marché par rapport à ceux exigés pour les crédits conservés en bilan (les risques étant atomisés, rendus liquides et sortis des banques) on n’aurait pas eu cette destruction massive de fonds propres, de PIB et d’emplois causée par la crise financière.
« Le stop and go » s'avère plus coûteux à moyen terme qu’une croissance raisonnée des financements. Il faut rééquilibrer les exigences de fonds propres crédits /marché- en fonction des risques pour ces derniers comme dans Bâle 2 pour les crédits.

Mais aujourd’hui ce sont les activités de marchés qui compensent (certes de façon largement artificielle) les pertes et provisions dans la banque de détail. Comment concilier cet immédiat et le moyen terme plus que souhaitable.

Une vraie ligne de crête pour Bâle 3.

 

samedi, 1 septembre 2007

Dompter-la-sphère-de-la-finance


Analyse faisant suite à l’article de Frédéric Lordon -"Dompter-la-sphère-de-la-finance"

Le Monde Diplomatique


http://blog.mondediplo.net/2007-09-01-Dompter-la-sphere-de-la-finance Le Monde Diplomatique

++La nouvelle finance, ou la défausse des risques.++


 Avec la nouvelle finance, les banques et les assureurs ont très largement changé de métier. Auparavant quand ils accordaient un crédit ou concluaient un contrat, ils le gardaient dans leur bilan jusqu’à l’échéance. Ils en conservaient donc la propriété avec les risques. Maintenant, de plus en plus, aussitôt conclus, ces crédits et contrats sont vendus sur les marchés. Qui sont les acheteurs ? Ce sont les investisseurs institutionnels , c’est-à-dire ces mêmes banques et assurances mais aussi les fonds de pension, les caisses de retraites , les Sicav et autres fonds communs de placements collectifs, et accessoirement les particuliers fortunés. Les institutionnels travaillent avec l’argent de leurs clients. Rien de nouveau sauf que leur offre de produit est maintenant fortement orientée vers des produits transférant le risque à l’épargnant. Aux traditionnelles actions et d’obligations (à bonne signatures), ils ajoutent par exemple des contrats multi-supports au rendement plus attractif mais qui vous laissent tous les risques. Pourquoi de tels changements ? C’est d’abord le modèle américain dans lequel les titres prévalent sur les crédits depuis des décennies. C’est ensuite parce que les autorités demandent des fonds propres fonction des risques en portefeuille. Sage mesure pour assurer la robustesse des banques et des assurances mais qui contrarie le besoin de bien traiter les actionnaires. Leur assurer plus de 15 % de rendement alors qu’ils doivent avoir règlementairement beaucoup de fonds propres fait problème. La solution ? Transférer les risques aux agents non financiers au lieu de les mutualiser. Le système ne s’arrête toutefois pas en si bon chemin ! Ainsi allégés d’une partie des besoins de fonds propres, ces entreprises peuvent prendre de positions sur des produits de marché risqués, mais aux rendements très élevés en un temps très bref. Des titres remplacent des crédits (c’est la titrisation). Ainsi banques et assureurs parviennent à offrir à leurs actionnaires un rendement moyen de plus de 20 %. Au total, bien que financièrement très rentables et allégées de risques, banques les assurances n’en sont pas moins fragiles. La crise interbancaire majeure d’août l’a montré, et aux prochaines alertes sur une baisse de leur rentabilité, leur capitalisation, voire leur signature, vont souffrir … presque autant qu’il y a 15 ans quand elles affichaient une perte ! Et dans leur sillage, l’économie réelle souffrira.

Le crédit rapporte au mieux 1 à 1,5 % alors que les produits de marché peuvent rapporter 20 à 30 % pour des opérations de très court terme (dans ces opérations il y a le financement de fonds d'investissement de type hedge fund qui avec un de collecte obtiennent des prêts très court permettant un effet de levier de 10, 20, voire davantage). Ainsi une nouvelle donne des rôles s'est mise en place. Le risque est sorti des bilans des professionnels pour être reporté sur les ménages, voire les trésoreries des entreprises...quand ce n'est pas leur actionnariat qui a été évincé par un fonds d'investissement et leurs salariés mis sous pression ou remerciés.

Emiettement des risques, envolées de ceux-ci parce qu'atomisés et renvoi sur les agents les moins avertis de la chose financière, à savoir les ménages, de l'essentiel du risque. Tout le contraire de la mutualisation des crédits, des clients et du temps dans les financements bancaires classiques. C'était sans doute moins sexy mais assurément plus stable quand ce type d'intermédiation prévalait. Elle a permis les trente glorieuses ou l'équivalent dans toute l'Europe et finance. Les marchés ne font pas mieux mais avec beaucoup plus de risques.