Je suggère ici, pour l'Europe du Sud, de payer une partie des salaires et retraites en dette. La crise de la zone euro est d'abord une crise de graves déficits de balance des paiements de l'Europe du Sud par rapport au Nord, avec des écarts de compétitivité d'environ 10 % pour la France et l'Italie, 20 % pour l'Espagne, de 30 % à 35 % pour la Grèce et pour le Portugal.
mon commentaire :
J’aimerai que l’auteur aille jusqu’au bout de sa démonstration.
Qu’il nous explique notamment l’impact de sa proposition sur la consommation
et sur l’épargne. Entre les salariés qui sont contraints de consommer la quasi-totalité
de leurs salaires et ceux qui, plus aisés, épargnent une part notable de leurs salaires,
que deviendraient le niveau de l’activité, la capacité à financer les investissements ; que
deviendrait la collecte de l’assurance-vie,
celle des banques, des SICAV, alors que leurs capacités d’épargne sera en tout ou partie employée en la dette qui leur a été affectée d’office.
Pour faire bonne mesure, ces revenus payés en dettes seraient-ils soumis aux charges sociales et/ou imposables à l’IR ou
serait-ce une perte sèche supplémentaire pour les organismes sociaux et l’Etat ?
Sauf à n’avoir rien compris, ce qui est possible, voilà autant de questions
essentielles qui paraissent devoir appeler des réponses claires.
Et pourquoi s’arrêter aux seuls salaires ? Et les
honoraires des professions libérales et les revenus des entrepreneurs
individuels ? Pourquoi les dispenser d’entrer dans « cette grande
base électorale favorable à la réduction crédible des déficits publics » ?
Enfin pour aggraver mon cas, je propose d’étendre cette mesure aux
actionnaires en substituant cette allocation de dette à leurs dividendes. On
associerait enfin le capital et le travail à ce grand effort national de désendettement… au bénéfice des prêteurs
actuels – nationaux et étrangers, institutionnels et individuels - trop heureux de voir leurs risques transférés
aux nationaux salariés.