Les Echos-[ 10/05/2010 ] par Philippe-Henri Burlisson -

Les marchés retenaient leur souffle depuis plusieurs semaines. Les annonces de plans de soutien et/ou de rigueur budgétaire n’avaient jusqu’à présent donné lieu qu’à de brèves respirations. Les annonces de ce week-end ont enfin donné une vraie reprise de souffle...

mon commentaire :

Oui un grand ouf! Mais était-il vraiment indispensable de griller d'un coup nos dernières cartouches ce lundi en lançant déjà des rachats de dettes par la BCE?

Avec ces engagements de 750 Mds d'euros ce n'était pas le moment pour la BCE de racheter directement de la dette publique. Cette annonce était de nature en soi de rassurer les opérateurs. Pourquoi provoquer une euphorie aussi artificielle que celle de ce lundi... avec le risque qu'elle retombe d'autant plus vite et plus fort?

S'il y avait encore quelques petits frottements sur l'interbancaire après cette annonce et ce encore jusqu'à la fin de la semaine, on aurait compris l'intervention de la BCE. Encore qu'elle pourrait avant refaire les surfinancements qu'elle a fait à plusieurs reprises - comme les autres banques centrales d'ailleurs  - depuis août 2007 pour pallier les blocages constatés sur l'interbancaire.

Après l'euphorie cela va inquiéter les marchés avec la mise en route de la planche à billets et, malgré les 750 Mds mis sur la table, les encours susceptibles d'être remis sur le marché par les banques et les investisseurs européens mais aussi non résidents sont bien supérieurs à ce chiffre.