MichelCastel.com

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

lundi, 18 juin 2012

L'Europe a besoin d'une union bancaire

Point de vue de Nicolas Véron - Les Echos su 18 juin 2012

En Europe, jusqu'à présent, les créanciers des banques insolvables, à quelques très rares exceptions près, ont été remboursés en totalité aux frais du contribuable. 

mon commentaire:

L'idée que le Fonds européen de stabilité financière garantisse explicitement tous les systèmes nationaux d'assurance des dépôts est excellente, même si elle a ses limites Cela éviterait les fuites de capitaux des ménages et des entreprises vers des banques ou vers des placements réputés plus sûrs dans la limite de 100 000 € par épargnant et par banque ainsi que la cours aux guichets qui précipite la panique. Mais c'est là la limite : qu'est-ce que 100 000 € pour les plus riches ou pour les moyennes entreprises sans parler des multinationales qui elles peuvent néanmoins optimiser le lieu de leurs placements ?

Et ce n'est pas le renforcement des fonds propres des banques qui suffira à rassurer les épargnants.  C'est le traitement des banques défaillantes qui est le coeur de la sécurité. Les épargnants doivent avoir un super privilège alors que les actionnaires qui ne feraient pas leur devoir d'actionnaires doivent supporter par priorité le sinistre, avant tous les obligataires.

vendredi, 28 octobre 2011

Accord européen : l'aide de la Chine suscite la polémique

les Echos - le 28/10/2011

A Paris, des voix s'élèvent pour dénoncer un bradage de l'Europe à Pékin. La Chine, de son côté, souffle le chaud et le froid. La tournée asiatique du directeur du Fonds européen, l'Allemand Klaus Regling, s'annonce politiquement délicate.

mon commentaire :

Le FESF étant l'expression financière de la solidarité dans la zone euro - même si elle a été laborieuse à se formaliser-   il a une signature qui sera une des meilleures du monde.

Que diable avons-nous besoin de vouloir en « prévendre » le financement à la Chine et/ou à d'autres pays à rente pétrolière ou gazière alors qu'une bonne partie des investisseurs publics et privés voudra souscrire à ses émissions parce que les placements dans des dettes publiques ou  même privées aussi solides ne sont pas légions. Il y a énormément de liquidités à placer et il est sidérant de voir nos dirigeants partir ainsi et si tôt faire la quête avec tant de naïveté.

Et par ailleurs, il y a plusieurs voix d'experts ou de banques, et le présent signataire – « le FESF assureur oui, mais via les CDS souverains ! », dans  le Cercle-Les Echos du 23 octobre, pour dire que l'effet de levier peut être réalisé par des ventes d'options de la part du FESF. ET pour ce faire, il n'a pas besoin de plus de capitaux qu'il n'en a avec ses 440 milliards actuels.

dimanche, 23 octobre 2011

Le FESF assureur oui, mais via les CDS souverains !

Le Cercle - Les Echos- 23/10/2011 | MichelCastel | Politique économique

Résumé :

Les solutions françaises ou allemandes en cours de négociation sont inacceptables tantôt par les uns tantôt par les autres. Il faudrait d’urgence que les autorités européennes permettent au FESF d’intervenir sur le marché des credit default swap (CDS) souverains, comme vendeur de protections pour faire tomber la fièvre et donner du temps au temps pour des plans de redressements viables.

                                                                        

                                                                                    ** 


Il faut faire tomber immédiatement la fièvre qui risque d’emporter les dettes publiques européennes. Comment y parvenir ? Les solutions françaises ou allemandes en cours de négociation sont inacceptables tantôt par les uns tantôt par les autres. On ne reprendra pas ici les éléments expliquant ce fait largement présenté par toute la presse économique.
Il faut donc essayer de dépasser cette situation de quasi blocage pour recourir à d’autres techniques qui n’impliquent pas davantage qu’aujourd’hui  la BCE et ne demandent pas une extension du volume des fonds mis à la disposition du Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) ni une modification de son cahier de charges.
Une des rares solutions peut-être encore possible  serait que les pays de la zone euro décident de recourir aux mêmes techniques que les marchés, à savoir des interventions sur le marché des CDS souverains. En étant vendeurs de CDS, donc de protections pour les porteurs de dettes publiques européennes, via le FESF, les Instances européennes se mettraient en travers du marché pour éviter les taux totalement insupportables qui pèsent sur un nombre toujours grandissant de pays ; taux qui participent grandement au cercle vicieux actuellement à l’oeuvre.  


Il s’agirait ainsi d’intervenir de façon concertée via le FESF, comme il arrive que les banques centrales le fassent de temps à autre sur le marché des changes pour contrecarrer des mouvements aberrants sur devises (on citera par exemple, les accords du Plazza, du Louvre...). Vendeur de protections, le FESF en augmenterait considérablement l’offre et cela en ferait fortement baiser les prix. Le risque est réel mais à la dimension du FSF actuel et il ne devrait pas avoir à jouer si les politiques de redressement budgétaires engagées sont tenues et si la gouvernance européenne décidée le 21 juillet produit bien tous ses effets de pilotage des très grands équilibres des pays membres de la zone euro. 


Il reviendrait aux experts et aux décideurs politiques ensuite de retenir le meilleur processus pour obtenir une hiérarchie raisonnable et viable des primes de risques des différents pays- celui de la Grèce serait établi après la forte réduction de sa dette  qui est cours de détermination-   et les canaux d’interventions  :  par adjudications ou à guichet ouvert à un prix déterminé par dette… à l’instar de ce que les banques centrales font depuis 4 ans maintenant pour assurer la liquidité interbancaire lors de leurs interventions traditionnelles et/ou  non conventionnelles ; en intervenant seul ou par le biais de quelques établissements travaillant sous mandat.
Ayant alors une offre abondante de couverture de risques, le volume et le niveau des taux des nouveaux emprunts  -pour faire face aux remboursements des emprunts à échoir-   redeviendraient satisfaisants et les besoins de renforcement en fonds propres des banques en seraient ou diminués ou leur efficacité grandie d’autant,  puisque disposant d’une importante offre de couvertures de leurs risques sur dettes publiques en portefeuille.


Les Européens joueraient ainsi un rôle d’assureur non discriminant entre les dettes anciennes et futures ou entre les pays. Certes ils prendraient des risques mais sans doute beaucoup efficacement que quand ils agissent a posteriori en étant obligés de ratifier, contre leur gré, ce que les marchés ont produit.  Et comme toute assureur qui touche une prime, celle-ci est adéquate si, et surtout si, les assurés ont des comportements responsables et s’ils ne présentent pas des risques intrinsèquement non assurables. C’est le cas de la zone euro qui reste la zone du monde où le total des dettes publiques et des dettes privées est le moins élevé ; et c’est aussi le cas parce que la crise aura obligé les pays membres à beaucoup mieux coordonner leurs politiques à l’avenir avec des tableaux de bord autrement plus complets que ce qui prévalait depuis l’instauration de l’euro .    
Comme au judo, utilisons la force et les armes de l’autre (le marché) pour mieux lui résister, voire pour lui permettre de mieux fonctionner en empêchant ses emballements !

samedi, 22 octobre 2011

Qui voudra encore de ce machin ?

l'éditorial de l'Echo du 22/10/2011

Le fonds de sauvetage européen devient une affaire bancale. Non tant pour ses prétentions, gigantesques, que pour la difficulté qu’auront les Européens à le vendre auprès des investisseurs après leurs querelles de chiffonniers.

mon commentaire :

Il faut faire tomber la fièvre immédiatement. Comment y parvenir ? Les solutions françaises ou allemandes sont inacceptables tantôt par les uns tantôt par les autres.

Il faudrait que les Instances européennes utilisent les mêmes techniques que les marchés à savoir prendre des positions sur les CDS des pays de la zone euro. Elles se mettraient en travers du marché pour éviter des taux totalement insupportables via le FESF, et ce dans le cadre de son cahier des charges actuel, sans faire appel à la BCE .

Il s’agit de faire exactement comme il arrive que les banques centrales le fassent de temps à autre sur le marché des changes pour contrecarrer les mouvements aberrants (exemple les accords du Plazza, du Louvre...). Le FESF serait vendeur de protections. Mais en augmentant l’offre il pourrait en faire fortement baiser les prix. Le risque est réel mais à la dimension du FSF actuel et il ne devrait pas avoir à jouer si les politiques engagées sont tenues.
Si en 1992 le Royaume-Uni avait contré l’action de Georges Soros et son milliard de dollars contre la livre sterling en se mettant en face de lui, celle-ci n’aurait pas décroché. Comme au judo, utilisons la force et les armes de l’autre pour mieux porter un coup.

vendredi, 21 octobre 2011

crise : les tractations se poursuivent en Europe

Les Echos-  le 21/10/2011 |

Le rôle et la capacité du FESF, le pare-feu anti-crise européen, opposent non seulement Paris et Berlin, mais les pays 'triple A' aux pays du Sud en difficulté. Plusieurs sommets réunissent les dirigeants européens, ce week-end et mercredi prochain.

mon commentaire :

Il faut faire tomber la fièvre immédiatement et soigner le malade au fond mais en donnant du temps au temps.

Faire tomber immédiatement la fièvre, comment ?

Et si les européennes utilisaient les mêmes techniques que les marchés à savoir prendre des positions sur les CDS des pays de la zone euro. Leurs montants ne sont pas si élevés et se mettre en travers qu marché pour éviter des taux totalement insupportables serait du domaine du possible . Exactement comme il arrive que les banques centrales le fassent sur le marché des changes pour contenir les mouvements aberrants ( ex. accords du Plazza...). Cela vaut sur toutes les dettes publiques, y compris la dette grecque après qu'elle ait été réduite comme c'est sur le point de se faire.
Le risque de contrepartie sur les CDS reviendrait au FESF mais celui-ci peut être maitrisé, même être relativement faible, si les pays respectent les plans de rigueur déjà mis en place et maintiennent une certaine croissance.