MichelCastel.com

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Mot-clé - Union bancaire

Fil des billets - Fil des commentaires

vendredi, 29 juin 2012

Union bancaire : une chance à saisir, une nécessité à ne pas rater

Le Cercle- Les Echos du 26/06/2012- Hubert deVauplane

Le débat est maintenant largement lancé. Le sommet des 28 / 29 juin 2012 va-t-il donner l’impulsion politique nécessaire à la création d’une union bancaire européenne ? Rien n’est moins sûr .

mon commentaire:

L’Union bancaire : une chance et une nécessité nous dit l'auteur. Il a parfaitement raison. Il soulève de nombreuses questions essentielles auxquelles il conviendra de répondre pour que les déclarations soient réellement suivies d'effets. Tentons d'y apporter quelques réponses.


Il  ne s’agit pas de traiter les crises que peuvent connaître certaines des 8000 banques des 27 pays mais la vingtaine de groupes à dimension systémique. La défaillance d’établissements comme  Northern Rock  n’est pas hors des capacités de traitement d’un  pays, pas plus que les 7 ou 8 caisses d’épargne espagnoles ne l’étaient.

Le projet de la Commission prévoit d’octroyer à l’autorité de résolution des pouvoirs qui dérogent non seulement au droit commun, mais aussi au droit de la faillite est-il rappelé. D’ores et déjà en France le code monétaire donne des pouvoirs exorbitants du droit commun à l’ACP.  Aux USA, le FDIC a des pouvoirs encore beaucoup plus grand.

Pour la composition et le fonctionnement de cette autorité on pourrait  s’inspirer des meilleures autorités administratives indépendantes françaises. Qu’on se rappelle la belle indépendance que le CECEI  refusant le rapprochement des trois banques, la BNP, Paribas et Société Générale en août 1999.

Les fonds nécessaires pour assurer la continuité d’exploitation de ces banques pourraient provenir des fonds de garantie de dépôts mutualisés et de la taxe sur les transactions financières. Pour l’immédiat, le MES et le FMI pourraient les préfinancer. Le FMI serait ainsi associé à ces sauvetages au lieu de le voir prêter aux pays ... qui prêtent ensuite.
Enfin, pour éviter une grande partie de l’aléa moral, Il  faudrait  instituer un partage du fardeau entre le pays du siège social et l’Europe pour que cette dernière ne  couvre que tout ou partie  des besoins nés des risques pris sur les marchés et dans les autres pays de l’Union.  Il devrait se faire selon une pondération multi-critères (parts des risques résidents/ non-résidents, des marchés dans les risques et le produit net bancaire, sources des résultats, composition de l’actionnariat…).

 cf. « Qui devra payer pour les banques systémiques ? »  Le Cercle- Les Echos - le 22/09/2011

lundi, 18 juin 2012

L'Europe a besoin d'une union bancaire

Point de vue de Nicolas Véron - Les Echos su 18 juin 2012

En Europe, jusqu'à présent, les créanciers des banques insolvables, à quelques très rares exceptions près, ont été remboursés en totalité aux frais du contribuable. 

mon commentaire:

L'idée que le Fonds européen de stabilité financière garantisse explicitement tous les systèmes nationaux d'assurance des dépôts est excellente, même si elle a ses limites Cela éviterait les fuites de capitaux des ménages et des entreprises vers des banques ou vers des placements réputés plus sûrs dans la limite de 100 000 € par épargnant et par banque ainsi que la cours aux guichets qui précipite la panique. Mais c'est là la limite : qu'est-ce que 100 000 € pour les plus riches ou pour les moyennes entreprises sans parler des multinationales qui elles peuvent néanmoins optimiser le lieu de leurs placements ?

Et ce n'est pas le renforcement des fonds propres des banques qui suffira à rassurer les épargnants.  C'est le traitement des banques défaillantes qui est le coeur de la sécurité. Les épargnants doivent avoir un super privilège alors que les actionnaires qui ne feraient pas leur devoir d'actionnaires doivent supporter par priorité le sinistre, avant tous les obligataires.