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jeudi, 4 août 2011

Crise : la BCE ne calme pas les marchés

Les Echos du 04/08/2011

La Banque centrale européenne a laissé son principal taux d'intérêt inchangé, et renoué avec son programme de rachat de dettes publiques, irlandaise et portugaise.

mon commentaire :

9 août 2007- 9 août 2001 : 4 ans après le début de la crise, celle-ci perdure et même s'aggrave.

Dès le 9 août, outre le rachat de dettes publiques des Etats de la zone euro, la BCE lancera une opération exceptionnelle de refinancement sur six mois , en réaction aux «tensions renouvelées sur certains marchés de la zone euro», est-il annoncé aujourd'hui.

Le 9 août 2007 : après que BNP Paribas ait annoncé qu'elle ne pouvait plus valoriser deux fonds de placements composés de titres adossés à des subprimes, la BCE avait dû injecter 94,8 milliards d'euros, pour refinancer les principales banques. La FED et la banque centrale du Japon avaient agi pareillement ,

Rien n'a vraiment changé sauf que les Etats sont à bout de souffle et que les opinions publiques- pour des raisons diverses, parfois contradictoires selon les pays- sont très remontées contre ceux qui les gouvernent et ne font pas davantage crédit aux oppositions démocratiques classiques pour que cela aille mieux..

jeudi, 17 juin 2010

Comment éviter une nouvelle Grande Dépression



par Nouriel Roubini - Le Cercle Les Echos- publié le 16/06/2010

Les hommes politiques du monde ne cessent de débattre pour savoir quand et comment sortir des importants plans de relance monétaire et budgétaire qui ont permis d’éviter que la Grande Récession de 2008-2009 ne devienne une nouvelle Grande Dépression. L’Allemagne et la Banque Centrale Européenne voudraient instaurer rapidement l’austérité budgétaire ; les Etats-Unis s’inquiètent des risques qu’entrainerait une consolidation budgétaire opérée beaucoup trop rapidement.

Ne pas mettre en place de telles mesures coordonnées pourrait entrainer un rebond très dangereux et dommageable de la récession dans les économies avancées.

mon commentaire :

De deux choses l'une, ou notre très honorable Professeur et auteur se trompe lourdement ou ce sont les gouvernements sous la pression très forte des marchés. Pratiquement aucune des préconisations qu'il émet pour les sept cas qu'il a répertorié ne peut être mise en force dans le contexte existant et les politiques engagées. A moins que ce ne soit qu'une liste de voeux pieux.

Reprenons de façon très rapide et un peu schématique les 7 cas présentés par le Professeur Roubini :

1er cas : faciliter la politique monétaire : comment pourrait-elle l'être avec des taux de refinancement de banques centrale proches de zéro et les vannes grandes ouvertes pour des refinancements qui auraient fait hurler il y a encore 3 ans; et ce avec des marchés qui y ajoutent des spreads parfois très élevés qui ne peuvent être maitrisés;

2ème cas:   relance et consolidation budgétaires sont incompatibles avec  les niveaux d'endettement public Japonais et US, avec une épargne nationale déjà mobilisée au maximum pour le premier (95 %) et une épargne nationale faible pour le second, avec de surcroît une dette privée très élevée comme au Royaume-Uni dont la dette publique très faible à presque doublé en 2 ans;

3ème cas:  l'Allemagne et quelques autres pays avoisinant ne veulent pas relancer et même freinent et la Chine peut vouloir réduire l'épargne de précaution, il lui faudra des années pour que cela se traduise de façon significative par plus de consommation intérieure; quant à dans une réévaluation de la monnaie chinoise ...

4ème cas: pour la réévaluation des monnaies il n' y a pas de candidat et la BCE ne peut pas faire plus pour laisser filer l'euro : ses rachats directs de dettes publiques sont le point ultime de ce qu'elle peut faire. Et à la moindre remontée des prix (via les matières premières elle pourrait remonter (faiblement sans doute) ses taux ;

5ème cas: Je ne connais pas de pays dont la dette privée baisse très fortement - mais je manque sans doute de sources d'informations- . Des grands pays il n'y a qu'aux USA où il y a une baisse infinitésimale et toute relance budgétaire réveillerait "les vigiles des marchés obligataires encore assoupis" pour reprendre la belle formule de M. Roubini.

6ème cas :ce point peut effectivement être actionné mais retarder ou échelonner les exigences de fonds propres, de ratio de levier ou de liquidité n'empêchera pas le monde financier (acteurs, observateurs, investisseurs) d'anticiper la baisse des rendements futurs qui en découleront et la prudence dans la distribution du crédit restera de mise;

7ème et dernier cas: La restructuration de dettes à la manière des pays en développement, tels qu'opérés avec l'intervention du FMI ne peut pas être joué sans risque dans la zone euro , comme dans l'ensemble de l'Union Européenne d'ailleurs.  La  crédibilité de la zone euro serait assurément touchée car la "périphérie " s'étend toujours un peu plus à des pays nouveaux de la zone ou de l'Union; la prime de risque augmenterait notablement et appliquée sur la partie à renouveller dans les 3 à 4 ans de dettes publiques et privées serait d'un coût considérable tant financièrement (elle pourrait toucher en moyenne une dette représentant 80 à 100 % du PIB vu le niveau de dettes globales voisines ou supérieures à 200 % du PIB.) que psychologiquement sur les anticipations des acteurs.

Quant au FMI, à l'Union Européenne leur soutien est tout sauf généreux ; à preuve les taux faits à la Grèce avec de surcroît la fixation d'un échéancier très difficile à respecter... échéancier que d'ailleurs toute l'Europe se donne à elle-même pour revenir dans les limites des 3% - alors que ces 3% n'avaient aucunement intégré la survenance d'une crise de l'ampleur de celle qui a commencé en août 2007 et qui continue.

M. Roubini a pourtant complètement raison de demander des politiques coordonnées pour éviter "un rebond de la récession" , mais c'est l'exact contrepied de tout ce qui se fait.

Il faudrait donc partir de ces données - on ne voit pas les Etats faire volte-face dans les mois qui viennent - et trouver d'autres bases de consolidation de l'activité économique.

C'est un thème majeur qui ne peut être abordé là. Enonçons seulement deux points.

1- Déclarer pendant qu'il en est encore temps qu'il n'y aura pas de remontée significative des taux pendant 18 mois, 2 ans ( la chance actuelle dans notre surendettement est que les intérêts payés restent supportables et que toute remontée serait dramatique sur ce point et par le fait qu'elle générait également des moins-values sur toutes les obligations qui sont supérieures à une fois et demie le PIB mondial !) .

2-  Ceci n'est possible que si les banques centrales prennent le taureau par les cornes pour casser tout  emballements de prix sur matières premières, énergie et autres produits alimentaires par l'imposition de réserves obligatoires extrêmement élevées sur toute augmentation des positions spéculatives prises par les banques directement ou indirectement par le biais d’institutions financières, hedge funds ou autres fonds de gestion collective.

jeudi, 6 mai 2010

Proposition pour remédier au risque pays dans la zone euro

Le Cercle - Les Echos article publié le 06/05/2010


La quasi défaillance des marchés et des banques dans le financement des économies fait que les Etats sont le dernier rempart contre une dépression économique mondiale aux conséquences incalculables.

Or leur signature est de plus en plus discutée sur les marchés et cela touche même plusieurs pays de la zone euro. La question se pose publiquement depuis mi-janvier 2009 en raison de la dégradation de la signature de la Grèce, de l’Espagne, de l’Irlande et du Portugal par les agences de notation ainsi que de la très forte montée des primes de risque payées sur leurs emprunts dernièrement émis. Même la meilleure signature de la zone, celle de l’Allemagne, a été boudée à plusieurs reprises par les investisseurs estimant que les taux offerts étaient trop faibles ! Cette montée des interrogations a d’ailleurs amené le Président de la BCE à tenir des propos rassurants sur une radio(1) précisant que "la crise actuelle ne présente pas de risque d'éclatement de l'euro". Mais la crise n'a pas dit son dernier mot loin s'en faut, et les marchés vont probablement continuer à tester le degré de solidarité des 27 Etats membres de l’Union et plus précisément celle des 16 de la zone euro.

Quand on sait que les dettes des pays développés sont souscrites à plus de 80 % par les marchés (88 % pour la France dont 57 % par des non résidents à fin 2008, contre 30 % environ dans les années 70 et 60 % environ en 1985), on voit combien les Etats sont aujourd’hui totalement dépendants des marchés. Le cercle vicieux est ainsi bouclé : les Etats, derniers remparts contre des périls immenses, sont à la merci de marchés tétanisés par la peur, mais qui demandent néanmoins des rendements élevés malgré des taux d’intérêt à leur plus bas niveau de l’histoire économique moderne.

Si un pays pauvre ou un pays émergent a un problème de financement, il peut faire appel au FMI ; les pays de la zone euro également certes, sauf que la question ne se pose pas de la même façon. D’une part, le FMI n’a pas actuellement les fonds suffisants pour subvenir à tous les besoins, et quand bien même il les trouverait pour un ou plusieurs des 16 pays, cela mettrait à bas la confiance dans la solidité de la zone euro, dans sa monnaie dès lors que la solidarité ne jouerait pas entre tous les pays de cette zone. La défaillance d'un seul des Etats ayant l’euro pour monnaie peut entraîner l'éclatement de la zone et de sa monnaie. Or ce risque de non solidarité ne peut pas être complètement écarté (même si pour la Hongrie, la solidarité européenne a fonctionné dans un plan de soutien avec intervention du FMI) et ce, pour au moins deux raisons. La première vient du refus réitéré de l’idée d’un emprunt européen au motif qu’il « atténuerait le caractère disciplinant des marchés financiers et que l’engagement de chaque pays à tenir en ordre ses propres finances publiques est un élément clé de la constitution de l’Union Européenne»(2).

Cette analyse est partagée, plus ou moins ouvertement, par les responsables de plusieurs pays de la zone, oubliant que même les plus vertueux sont fortement dépendants de la santé de leurs voisins et que pendant plus de 40 ans, les nombreux emprunts groupés sectoriels (bâtiment, industries mécaniques …), interprofessionnels ou géographiques émis ont été des succès. La seconde raison tient au fait que, contrairement aux Etats-Unis où la Fed peut refinancement directement l’Etat américain, les textes ne permettent pas à la BCE de refinancer les Etats membres de la zone euro(3). La crise peut, certes, assouplir quelque peu cette contrainte mais elle suppose l’unanimité des 27 Etats, ce qui est loin d’être acquis.

Dès lors, il ne parait inutile de trouver un dispositif qui facilite le financement des Etats aux côtés de la BCE pour éviter le recours ostensible et massif « à la planche à billets », la BCE et les autres banques centrales nationales des Etats membres du SEBC n’ayant plus qu’à assurer un refinancement marginal des pays en ayant besoin. C’est l’objet de la présente proposition.

Il s’agirait d’instituer, pendant le temps de la crise, un mécanisme imposant aux banques ayant leur siège social dans les Etats de la zone euro(4) , de souscrire un montant plancher de bons du Trésor dans chaque pays. Un système comparable a prévalu notamment entre 1948 et 1966 en France quand les Etats participaient encore activement au financement de leurs économies (représentant 75 % de la création monétaire aux lendemains de la guerre pour revenir à environ 25 % dans les années 60 et à 15-16 % dans les années 80 en France par exemple). Ce plancher est passé progressivement de 25 % des dépôts à 5% au fur et à mesure du désengagement de l’Etat au profit des banques qui avaient progressivement renforcé leur capacité à prêter.

Aujourd’hui, toutes les banques détiennent déjà spontanément une part importante des dettes publiques. Il s'agirait qu'elles n'en baissent pas l'encours et qu'elles l'augmentent de 3 à 4% du montant de leurs dépôts, ou de 4 à 5 %, selon le poids de ceux–ci dans les PIB nationaux pour financer l’essentiel des déficits. On rappellera que ces déficits sont très largement causés par la défaillance des financements privés et le besoin de soutenir l’activité et les investissements du secteur productif par des prêts et des garanties y compris pour le secteur bancaire lui-même. Pour ce dernier, les concours publics (souvent sous la forme de prêts subordonnés et/ou d’actions de préférence sans droits de vote) sont consentis pour renforcer les fonds propres des principaux groupes bancaires. Cela leur permet d’accorder plus de crédits sans pour autant détériorer leur ratio de solvabilité et même permet de l'améliorer…, ce qui est nécessaire puisque c'est une exigence des marchés (exigence récemment critiquée par le Président Trichet à Davos).

Malgré cela – et sans porter de jugement de valeur- les concours bancaires notamment aux entreprises restent très sélectifs ; ainsi malgré ce renforcement financier des banques, le secteur automobile, par exemple, doit être néanmoins en partie financé par les Pouvoirs Publics. On a donc des Etats qui s'endettent deux fois, une fois pour augmenter les fonds propres des banques, une autre fois pour financer des entreprises ou leurs clients (Airbus) ou des secteurs d’activité puisque le financement ne suit pas.

Par ce plancher de dettes publiques , il y aurait consolidation des stocks de titres détenus par toutes les banques de la zone euro ; la dépendance des Etats vis-à-vis des marchés ne porterait donc  plus que sur les déficits  qui devraient fortement et rapidement se réduire par la mise en oeuvre des plans de redressement arrêtés par tous les pays de la zone.
Il s'agit d'actifs qui rapportent et  qui restent malgré les tensions actuelles  parmi les plus sûrs qui soient et qui, de surcroît, ne consomment pas de fonds propres au vu de la réglementation prudentielle actuelle ...

Réfléchir aux moyens qui contribueraient à éviter un éclatement de la zone euro en cas de persistance, voire d’approfondissement, de la crise est vital. La politique des mains pures, du respect absolu des principes qui oublieraient les enjeux de cet acquis majeur de l’Europe –même si d’autres restent à bâtir- serait une faute lourde. La proposition qui est faite ici repose sur une technique qui a fait sa preuve dans le passé. Elle mérite réflexion.

(1) BFM le 29 Janvier 2009
(2) cf. la déclaration d’Axel Weber, Président  de la Bundesbank le 2 février
(3) article 104 du traité de Maastricht
(4) Ce mécanisme jouerait aussi pour les dépôts collectés dans les succursales en libre établissement ou en libre prestation de service.

Cet article est la reprise de l'article  écrit en février 2009, que j'ai publié dans la Revue EUREDIA (2009/1) et que j'ai cité en référence à mon commentaire de l'article des Echos du 5 mai sur "L'Espagne et le Portugal sont pris à leur tour dans la tourmente financière ".

EUREDIA est une revue européenne de droit bancaire et financier.

Consolider les dettes publiques européennes actuellement portées par les banques et assurances européennes par une obligation réglementaire à l'échelle européenne (comme Bâle 1 et 2 sont des décisions à l'échelle européenne) est indispensable si on veut maintriser la crise de la dette européenne actuelle et ses conséquences désastreuses pour les économies.

Les déclarations de bonne volonté de certains des intéressés en France et en Allemagne  ne suffisent plus; cette décision serait même de nature à aider les intéressés à respecter leurs engagements puisqu'elle viserait tous les acteurs européens et éviterait les comportements non coopératifs. C'est le seul moyen d'éviter une récession et un  péril majeur pour l'euro; chocs qui mettraient vraiment en risque également toutes les créances privées européennes portées par ces établissements bancaires et d'assurances européens. C'est le seul moyen d'éviter de déclassement en chaîne des signatures publiques obligeant des provisionnements qui vont être sans limites.

Banques et assurances européennes ont rétabli leurs résultats, ils ont même souvent augmentés leurs fonds propres pour effacer une partie des effets de la crise 2007-2009. Ils peuvent supporter sans dommage le risque résiduel et purement vrtuel d'une défaillance quasi généralisées des dettes publiques européennes que cette mesure peut comporter. Il faut  une mesure  courageuse de ce type pour arrêter le cercle vicieux de fuite en avant vis-à-vis d'un nombre toujours plus grand de dettes publiques européennes , face à laquelle les Etats , le FMI, et même le reste des marchés du monde ne sauront maîtriser. Les Ministres des Finances français et allemands ont esquissé le mouvement il y a quelques jours ; il faut aller plus loin.. et vite.

mardi, 19 janvier 2010

Une sortie de crise à risque pour les banques centrales

En réaction à l'article : "Une sortie de crise à risque pour les banques centrales "

 18/01/2010 - Les Echos

accès à l'article

Sommes-nous condamnés à de nouveaux chocs sur l'énergie, les matières premières, certaines devises (avec le carry trade)... cassant bientôt des économies toujours en crise ?

Oui , si les banques centrales ne changent pas leur politique. Pourtant, sans toucher aux taux, tout en maintenant une grande aisance de refinancement, que n’agissent-elles pas de façon ciblée- presque chirurgicale- par une politique de réserves obligatoires non rémunérées et progressives assises sur l’augmentation des prises de risques sur actifs spéculatifs ?
Les réserves obligatoires sont un instrument de politique monétaire inventé par les banques centrales il y a plus de quarante ans. Pourquoi ne pas l'utiliser de façon pro-active ? D'ailleurs, de façon certes limitée la Chine le fait pour peser sur l'offre de crédit de ses banques.

Suite à la cinquantaine de réactions publiées portant pour l'essentiel sur la conjoncture, j'ai formulé le commentaire suivant le 25  janvier :


Tous ces propos et débats sur la conjoncture, le capital versus l'emploi sont intéressants mais répondent-ils à la question qui se pose vraiment aux banques centrales ?
Elle est pourtant clairement posée par l'auteur de l'article "la sortie du dispositif de crise ((par les banques centrales)est périlleuse, elle peut ébranler les marchés et casser la reprise économique, si l'on agit trop tôt, trop vite. A l'inverse, en tardant, des bulles financières et pressions inflationnistes vont émerger".
J'ai essayé d'y répondre en proposant l'institution de réserves obligatoires progressives et non rémunérées ciblées sur les actifs spéculatifs dans la ligne de "Revoir le rôle des Banques centrales " de D.Plihon et M.Castel dans le N° 94 -juin 2009- de la Revue d'Economie Financière.
Quelles sont vos analyses, vos propositions ? Les enjeux méritent qu'on y réfléchisse tous.

mercredi, 25 novembre 2009

DSK relativise l'importance du « too big to fail »

En réaction à  l'article : DSK relativise l'importance du « too big to fail »

 [ 25/11/2009 0 ] -  Les Echos


Au-delà de ces propos il serait bon que le FMI s'inquiète de la façon dont les banques centrales vont éponger les liquidités colossales mises sur le marché depuis 2 ans sans nuire à la distribution du crédit.

Il pourrait leur rappeler l'existence d'un outil créé par elles il y a plus de 40 ans -les réserves obligatoires non rémunérées-et qu'elles n'utilisent pas actuellement. Elles servent à compléter l'usage des taux d'intérêt pour mieux maitriser le refinancement des banques. Leur emploi permettrait de maintenir des taux bas indispensables à l'économie réelle tout en frappant les opérations spéculatives sur devises, matières premières, énergie et ce d'autant plus fortement que les banques y sacrifient.

Pour l'U.E ce sont 40 groupes bancaires dont il faudrait que la BCE (et le SEBC) suive l'évolution des activités de carry trade, de prêts aux hedge funds, les appels de marge... pour asseoir ces réserves qui seraient progressives. C'est mieux que la taxe Tobin; et elle existe déjà !


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