En réaction à l'article : Après Dubaï, peur sur les "PIGS"

9/12/2009 - Les Echos

Les marchés nous ont emmenés dans le mur, les Etats ont dû jouer les pompiers mais ils se trouvent maintenant totalement dans la main des marchés ! Les dettes publiques sont en effet presque toutes entièrement négociées sur les marchés - ce qui n'était pas le cas il y a encore 15-20 ans. 

Superbe rétablissement de la finance mais qui joue avec le feu. En poussant les primes de risque à la hausse pour certains pays elle teste de facto la solidarité de l'Europe et de ce fait peut conduire à l’irréparable à savoir une cassure de l'Union Européenne, voire celle de la zone euro... entre les pays qui pourraient rester ancrés à un euro fort et les pays en sortant plus ou moins volontairement (M. Berlusconi a proféré cette menace il y a 2 ans !).

La déstabilisation politique et sociale qui en résulterait pourrait être aussi grave que ce que l’Europe a vécu dans les années 30. Les Etats doivent s’affranchir partiellement des marchés en réduisant d'urgence la part négociable de leurs dettes.

 

Voir sur ce site l'article " Remédier au risque pays dans la zone euro - proposition"

publié par la Revue Eurédia 2009/1