Le Cercle - Les Echos -article du 05/08/2011 par Laurence Scialom et Christophe Scalbert

Chômage, pouvoir d'achat, inégalités, fiscalité, contrainte budgétaire... Tous ces thèmes vont être légitimement au coeur des programmes politiques pour 2012. La grande absente est la régulation financière, dont les carences ont pourtant été un des ingrédients déterminants de la crise financière globale.

mon commentaire :

Les auteurs posent notamment une question essentielle " une des urgences est de donner aux pouvoirs publics les moyens légaux ne pas avoir les mains liées en étant systématiquement obligés de renflouer les institutions financières systémiques, aujourd'hui comme demain ».

Pour une bonne partie de ces 25 ou 30 groupes systémiques de par le monde une question essentielle se pose en effet de façon d'autant plus cruciale que les Etats n'ont plus les moyens d'en assurer le sauvetage intégral.

A ce titre ne conviendrait-il pas de reconsidérer la situation de fait qui renvoie au seul pays du siège social le sauvetage de l’un d'eux (voire de plusieurs, cf en 2009) alors que son activité, ses risques et ses résultats à l’étranger ou sur les marchés internationaux sont d’ores et déjà devenus prépondérants ? Alors que très souvent, en plus, son capital est détenu à près de la moitié ou davantage par des non résidents ?

N’y aurait il pas à instituer un partage du fardeau pays d’origine et étranger selon un score multi-critères ? Non pas pour appeler, sauf exception, tel ou tel pays étranger où l'activité bien que significative ne représenterait que quelque pour cent de l'activité globale, mais pour appeler une instance internationale de nature prudentielle et dotée d’un fond de garantie important et pouvant tirer des fonds auprès du FMI pour compléter ses ressources? En lien avec le FMI, la BRI, etl le Comité de stabilité financière donc, un dispositif de type prudentiel doté de moyens pour fixer le montant d'une taxe internationale sur les transactions financières, pour déterminer les grand principes de traitement des actionnaires qui n'ont pas participé au renflouement de leur établissement .

Ce dispositif serait un élément majeur de la robustesse d'une finance dont les opérations et les opérateurs majeurs sont nécessairement transnationaux et de plus en plus souvent sans commune mesure avec les PIB et les budgets nationaux. L'Islande, l'Irlande ne diront pas le contraire et la Suisse s'en est inquiétée à l'occasion des difficultés de ses deux champions.

La question est complexe, forcément très sensible, et très difficile à mettre sur pied... surtout en pleine crise. Raison de plus pour que ce soit le plus tôt possible un nouveau chantier pour les prochains G20.