Avec la très forte baisse des taux au cours de la dernière décennie, les frais financiers ont fortement baissé pour tous les agents économiques. Cela a laissé de la place pour une forte augmentation de la distribution des dividendes sans que pour autant le total de la rémunération du capital investi n'altère la part des salaires (et charges) dans la valeur ajoutée.
La remontée très forte et très rapide des taux d'intérêt va augmenter considérablement les frais financiers. Pour que les salaires dans le partage de la valeur ajoutée n'en soient pas touchés il faudrait une forte baisse des dividendes distribués pour compenser cette forte hausse des frais financiers. Cela ne paraît pas acquis, loin de là. On voit mal les investisseurs institutionnels et autres actionnaires accepter une telle baisse. On a là un potentiel important de conflits sur plusieurs années entre salaires et rémunération du capital investi dans la plupart des pays de l'OCDE.