Les Echos- le 12/11/2010


Le think tank Bruegel appuie Berlin et propose de faire endosser aux banques leur part du risque de défaut des membres de la zone euro. Objectif : permettre des restructurations ordonnées des dettes souveraines.


commentaire :

Les arguments de Patrick Artus et de Jacques Cailloux ne peuvent pas être rejetés sans autre forme de procès.

Toutefois un tel dispositif de restructurations de dettes, qui emprunte largement aux procédures de plans redressement privés, est souhaitable. Par contre il ne saurait être envisagé que pour des emprunts futurs, pas pour ceux qui sont en cours. Toute ambiguïté doit être levée en la matière.


Agir différemment, ce serait revenir sur la sécurité des créanciers actuels qui ont prêté à des pays censés être bien gérés dans le cadre de la zone euro et triple A. Créanciers qui, lors de la tourmente, ont obtenu la création du Fonds de stabilité de 700 milliards pour les sécuriser. Laisser planer maintenant le doute sur la valeur de leurs créances ce serait remettre en cause les résultats des stress tests effectués à juste titre, à l’époque, sans décote pour les risques souverains. Ce serait fragiliser les banques européennes et handicaper l’Union Européenne sur les marchés.