Editorial de Guillaume Maujean - Les Echos du 20 avril 2016 _
"On peut tirer une leçon de la crise argentine : il y a une vie après le défaut de paiement"
Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche
mercredi, 20 avril 2016
Par Michel Castel le mercredi, 20 avril 2016, 10:32 - Réactions à des articles de presse
Editorial de Guillaume Maujean - Les Echos du 20 avril 2016 _
"On peut tirer une leçon de la crise argentine : il y a une vie après le défaut de paiement"
samedi, 15 novembre 2014
Par Michel Castel le samedi, 15 novembre 2014, 18:03 - Réactions à des articles de presse
mercredi, 20 avril 2011
Par Michel Castel le mercredi, 20 avril 2011, 10:14 - Réactions à des articles de presse
Le Cercle-les Echos du 20 avril 2011- Jacques Delpla
Défaut ou pas sur la Grèce ? Après avoir longtemps pensé que oui, je fais ici mon « coming out » : je crois maintenant que la Grèce ne fera pas formellement défaut ; sa dette sera financée, pendant longtemps, par un mixte de prêts publics européens et de prêts « forcés » des banques et assureurs européens.
L’auteur dit faire ici son « coming out » : « je crois maintenant que la Grèce ne fera pas formellement défaut ; sa dette sera financée, pendant longtemps, par un mixte de prêts publics européens et de prêts « forcés » des banques et assureurs européens. (…) La BCE et les gouvernements européens le leur « demanderont » en leur tordant les bras. C'est ce que fit Greenspan en 1998 lors de l'effondrement du « hedge fund » LTCM : la Fed « invita » avec insistance toutes les banques qui avaient prêté à LTCM à renouveler leurs prêts jusqu'à la sortie de la crise »
Dommage que cette analyse ne soit faite que maintenant, même si elle a le grand mérite de se démarquer de la nouvelle pensée dominante qui est de pousser à la déclaration de la défaillance d’Etats membres de la zone euro.
Si une telle analyse avait été énoncée il y a deux ans, avant même l’enclenchement du cercle vicieux découlant des premières déclarations négatives des agences de notation sur la qualité de la signature de la Grèce et du Portugal notamment, elle aurait aidé à éclairer les décideurs sur la stratégie réaliste à mettre en place pour éviter ledit cercle vicieux.
Je rappellerai que je l’ai fait à cette époque avec l’idée non pas de « tordre les bras des banquiers » mais d’instituer un plancher d’effets publics européens à conserver par les banques comme cela existait dans les années 60 en France notamment (Le Cercle Les Echos -"Proposition pour remédier au risque pays dans la zone euro", reprise d’un article dans Euredia (2009/1).
Le 7 mai 2010 j’en reprenais les grandes lignes dans vos colonnes :"le seul moyen d'éviter la mise sur le marché de dizaines de milliards de dettes publiques ou d'avoir à provisionner une dette puis une autre, annihilant l'action des Etats, c'est que ceux-ci rendent provisoirement obligatoire le maintien à leur niveau actuel des encours de tous les titres publics de la zone euro détenus par tous les établissements de la zone. Si tels ou tels de ces titres sont fragilisés, les 16 agrégés restent parmi les meilleurs du monde.
Les bons résultats actuels des banques et assureurs, le renforcement de leurs fonds propres leur permettent de supporter le risque très virtuel portant sur les 16 (16 qui en outre viennent de prouver leur solidarité).
Sinon ils auront à provisionner le maximum de dettes publiques mais aussi de dettes privées européennes." Nous y sommes. Quel gâchis d’agir ainsi, toujours trop tard. C'est dès janvier 2009 qu'il fallait caler un dispositif d'ensemble ».
mardi, 21 décembre 2010
Par Michel Castel le mardi, 21 décembre 2010, 18:57 - Réactions à des articles de presse
par Barry Eichengreen , publié sur le Blog des professions financières -DFCG - le 20 décembre 2010
Malgré le plan de sauvetage européen, les spreads irlandais ne baissent pas et la contagion se poursuit. Voici ce qu’en dit Barry Eichengreen, l’un des économistes les plus réputés au monde en matière d’économie internationale. Par myopie et parce qu’ils prennent leurs rêves pour des réalités, les dirigeants de l’Union européenne et de l’Allemagne ont mis sur pied un programme de sauvetage irlandais qui est non seulement impraticable sur la durée mais aussi intolérable politiquement à court terme. La zone euro ferait mieux de tenir prêt un Plan B pour le jour où le nouveau gouvernement irlandais rejettera le programme et imposera une décote sur la dette souveraine irlandaise.
On peut craindre malheureusement que cette analyse soit effectivement la bonne.
Il fallait effectivement tracer « une ligne rouge entre cette partie de la dette publique qui garantit les obligations des banques (en gros un tiers du total), et le solde ». La dette obligataire des banques aurait dû faire l’objet d’une décote sévère comme le dit l’auteur mais elle aurait pu être assortie - obligatoirement ou en option – par une part de conversion en actions. Pour les créanciers, cette part convertie en actions pouvait être une solution sérieuse pour « se refaire» à moyen terme puisque les fonds de commerce de ces trois banques représentent une part très significative des activités bancaires de l’Irlande et ont donc une valeur potentielle non négligeable que les créanciers de ces mêmes prêteurs auraient pu prendre en considération.
Mais avant même d’en arriver là, n’aurait-il pas mieux valu une aide publique pendant 2 ou 3 ans aux accédants à la propriété en difficulté à cause de la crise pour réduire le risque de crédit ou celui qui découle de la prise en gage de ces biens, comme en Espagne ou aux USA, là où les banques se sont transformées en partie contre leur gré en des acteurs immobiliers au pire de la valorisation de ces biens ! Cela aurait pu soutenir le moral des ménages, soutenir quelque peu l’activité et réduire le risque de populisme justement évoqué. Le passif bancaire en aurait été réduit d’autant, sans être exorbitant pour le budget.
Pour la dette publique proprement dite, ici comme pour la Grèce, le plan de soutien n’aurait jamais dû comporter des taux à 5% et plus alors que les pays concernés adoptent des plans de rigueur très sévères qui sont déjà le prix à payer pour les erreurs passées. Y ajouter des taux de handicap par rapport aux bonnes signatures européennes, c’est faire jouer une double peine qui pèse lourdement sur des pays déjà en quasi récession ou clairement en récession (Grèce). L’idée sous-jacente : parce qu’il y a eu faute, l’aide doit très coûteuse! C’est introduire là un moralisme qui n’est pas de saison. Lorsqu’on déploie un plan de redressement, il doit se donner le maximum d’atouts pour réussir. C’est la condition première pour que tous ceux qui sont concernés y croient et agissent en conséquence.
vendredi, 12 novembre 2010
Par Michel Castel le vendredi, 12 novembre 2010, 17:39 - Réactions à des articles de presse
Les Echos- le 12/11/2010
Le think tank Bruegel appuie Berlin et propose de faire endosser aux banques leur part du risque de défaut des membres de la zone euro. Objectif : permettre des restructurations ordonnées des dettes souveraines.
commentaire :
Les arguments de Patrick Artus et de Jacques Cailloux ne peuvent pas être rejetés sans autre forme de procès.
Toutefois un tel dispositif de restructurations de dettes, qui emprunte largement aux procédures de plans redressement privés, est souhaitable. Par contre il ne saurait être envisagé que pour des emprunts futurs, pas pour ceux qui sont en cours. Toute ambiguïté doit être levée en la matière.
Agir différemment, ce serait revenir sur la sécurité des créanciers actuels qui ont prêté à des pays censés être bien gérés dans le cadre de la zone euro et triple A. Créanciers qui, lors de la tourmente, ont obtenu la création du Fonds de stabilité de 700 milliards pour les sécuriser. Laisser planer maintenant le doute sur la valeur de leurs créances ce serait remettre en cause les résultats des stress tests effectués à juste titre, à l’époque, sans décote pour les risques souverains. Ce serait fragiliser les banques européennes et handicaper l’Union Européenne sur les marchés.
« billets précédents - page 1 de 2