Les Echos [ 12/01/2010 ]  Dominique Seux

Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a lancé hier un avertissement aux banques. A Bâle, au cours d’une réunion des principales banques centrales du monde entier, il a mis en garde les banques privées des grands pays en leur demandant de renforcer leurs bilans, en clair de ne pas se disperser dans des activités trop risquées, de ne pas trop distribuer leurs bénéfices et d’être mesurées sur les rémunérations. Tout çà était évidemment dit en langage ultra codé.

mon commentaire :

Les banques centrales disent à demi-mots que les banques investissent les liquidités obtenues auprès d’elles dans des actifs risqués et spéculatifs et ne montrent pas beaucoup de zèle pour financer les entreprises.
Mais comme elles ne peuvent pas remonter leurs taux, sauf à casser la convalescence des économies,leur discours est sans effet.
Que n’agissent-elles pas de façon ciblée- presque chirugicale- par une politique de réserves obligatoires non rémunérées et progressives,assises sur l’augmentation de ces prises de risques sur actifs spéculatifs ? Cela au moins dans l’attente du renforcement des exigences de fonds propres de Bâle 2 sur le compte propre notamment qui ne verront le jour au mieux que dans un an ou plus tardivement encore notamment dans certains pays comme ce sera sans doute le cas aux USA... qui n’appliquent toujours pas Bâle 2.