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Mot-clé - shadow banking

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jeudi, 2 octobre 2014

Le FMI s’inquiète de la croissance effrénée du « Shadow Banking »

Les Echos du 01/10/2014

Ce marché est évalué entre 38.000 et 60.000 milliards de dollars. La réglementation bancaire contraignante explique cette expansion.


mon commentaire :

L'article dit :
" Un risque systémique qui, pour l'heure, ne concernerait que le marché américain".


Oui, aussi sûrement que le marché des subprimes était censé ne concerner que les Etats-Unis en 2007/2008 !
A qui peut-on faire croire cela à nouveau ?

lundi, 14 janvier 2013

Le "shadow banking" ne saurait être l'avenir de la finance

Point de vue d'Olivier Babeau - Les Echos du 14/01/2013

Leur dimension de service public suffit à elle seule à justifier l'existence des banques . Un système désintermédié suscite un degré trop élevé de prise de risque.

mon commentaire :

Analyse partagée. Je l'ai écrit en réponse à Nicolas Véron qui écrivait " L'Europe a besoin de davantage de crédit non bancaire". Le Cercle- Les Echos du 18/05/2012

Quand on aura marchéïsé très fortement les financements on aura :

-plus de volatilité et d’ampleur encore dans les chocs économiques et financiers – le modèle américain a ses limites en cas de généralisation,
- une très forte démutualisation des signatures des emprunteurs. Les PME et TPE qui n’ ont pas accès au marché dépendront de banques asséchées des bonnes signatures,
- une déformation des circuits de l’épargne au profit de produits de marché. Les épargnants supporteront directement les risques de défaillance et les risque de taux alors que l’épargne intermédiée bénéficie de la protection du nominal. Les effets de richesse seront redoutables.
- des banques centrales obligées d’intervenir sur les marchés dans des proportions encore beaucoup plus grande qu’aujourd’hui par des achats fermes avec des risques de monétisation considérables.

Le canal du crédit n’est pas sans défaut mais celui de la marchéïsation non plus. A égalité pour l’analyse du risque microéconomique. la maitrise du risque macro-économique est moindre quand les marchés assurent l’essentiel des financements et des risques. L’atomisation des risques, leur couverture et le succès apparemment durable anesthésient longtemps les acteurs et les observateurs …jusqu’à leur réveil. Et là, c’est une déferlante face à laquelle on ne sait pas faire face.
Un exemple alors même que cela ne touchait qu’un seul pays. En Août 1982 le Mexique endetté de 100 milliards de dollars sous de crédits ne pouvait plus payer. Après plusieurs mois de négociation avec les banques et le FMI un plan de redressement a été établi. En 1994, à nouveau en grande difficulté, la BRI a dû mettre 50 milliards sur la table en 24 h pour sauver de l'effondrement complet les obligations mexicaines ! Même gravité des problèmes: délais extraordinairement différents.

vendredi, 18 mai 2012

L'Europe a besoin de davantage de crédit non bancaire

Le Cercle- Les Echos du 18/05/2012 par Nicolas Véron

La majorité des responsables publics français et européens continuent de considérer la finance à travers le prisme des banques traditionnelles, mais ils devraient impérativement élargir leur horizon.

commentaire :

Ce n’est pas parce que le crédit bancaire se fait difficile qu’il faut promouvoir les circuits de financement non bancaires !

Quand on aura marchéïsé très fortement les financements on aura :


-plus de volatilité et d’ampleur encore dans les chocs économiques et financiers – le modèle américain a ses limites en cas de généralisation,
- une très forte démutualisation des signatures des emprunteurs. Les PME et TPE qui n’ ont pas accès au marché dépendront de banques asséchées des bonnes signatures,
- une déformation des circuits de l’épargne au profit de produits de marché. Les épargnants supporteront directement les risques de défaillance et les risque de taux alors que l’épargne intermédiée bénéficie de la protection du nominal. Les effets de richesse seront redoutables.
- des banques centrales obligées d’intervenir sur les marchés dans des proportions encore beaucoup plus grande qu’aujourd’hui par des achats fermes avec des risques de monétisation considérables.


Le canal du crédit n’est pas sans défaut mais celui de la marchéïsation non plus. A égalité pour l’analyse du risque microéconomique. la maitrise du risque macro-économique est moindre quand les marchés assurent l’essentiel des financements et des risques. L’atomisation des risques, leur couverture et le succès apparemment durable anesthésient longtemps les acteurs et les observateurs …jusqu’au moment de leur réveil. Et là, c’est une déferlante face à laquelle on ne sait pas faire face.
Un petit exemple alors même que cela ne touchait qu’un seul pays. En Août 1982 le Mexique endetté de 100 milliards de dollars sous de crédits ne pouvait plus payer. Après plusieurs mois de négociation avec les banques et le FMI un plan de redressement a été établi. En 1994, à nouveau en grande difficulté, la BRI a dû mettre 50 milliards sur la table en 24 h pour sauver de l'effondrement complet les obligations mexicaines ! Même gravité des problèmes: délais extraordinairement différents.

                                                                                         **

Ci-après un bref commentaire suite à l'article " Le financement de l'économie en danger "signé par Philippe Brassac- Jean-Louis Fort et Olivier Pastré dans Le Cercle - Les Echos du 22 mai 2012   http://www.lesechos.fr/0202062844751.htm


Je partage complètement cette analyse. Elle peut me semble t-il être prolongée par les deux commentaires que j'ai fait à propos de l'article du 18 mai dernier de Nicolas Véron intitulé :
" L'Europe a besoin de davantage de crédit non bancaire" .

Lien proposé : le Cercle - les Echos