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Réactions à des articles de presse

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jeudi, 13 septembre 2018

Commerce extérieur : La lente agonie du « dispositif public de soutien à l’exportation »

 Le Monde  - le 11 /09 / 2018  - par François David, Directeur de la DREE de mars 1987 à novembre 1989 et Président de la COFACE de 1994 à 2012.

La mauvaise performance des entreprises françaises à l’exportation s’explique aussi par le démantèlement du dispositif public mis en place à la Libération pour les aider, estime François David, ancien président de la Coface, dans une tribune " au Monde".

mon commentaire :
J'ai beaucoup apprécié l'article de François David qui sait de quoi il parle et qui montre comment notre pays a sabordé un de ses  atouts dans la compétition internationale. Je partage complètement son analyse du lent démantèlement du soutien public à l'export et le regrette. 
C'est d'ailleurs en m' inspirant d'un des éléments du dispositif mis en place très efficace, le refinancement privilégié (à 4,5 %) auprès de la Banque de France, que je le propose dès 2012 pour le financement de la transition écologique dans une interview au journal " La Marseillaise".. 
 
extrait :
Question : "Mais comment  fortement impliquer les banques dans le financement de la transition écologique "?
En reprenant le système qui avait fonctionné dans les années 60 / 70 pour les exportations. La France était très faible en la matière. Par ce dispositif les banques pouvaient se refinancer sans limitation auprès de la Banque de France, et à des taux bonifiés dès lors qu’elles finançaient des projets d’export. Cela nous a permis d’arriver (à l'époque) à la 3ème ou 4ème place des pays exportateurs. Il faut faire la même chose avec des projets lié à la transition écologique et de dimension européenne  : économie d’énergie, infrastructures, transports propres etc. et avec la BCE. Dès lors, les banques n’auraient plus de problème de liquidité ou de recapitalisation et n’auraient plus aucun prétexte pour refuser les financements des entreprises qui font aujourd’hui cruellement défaut. Cela aurait un impact sur les entreprises mais aussi sur leurs sous-traitants."
"Financer la transition écologique " entretien avec une journaliste de la Marseillaise, Angélique Schaller, le 3 août 2012 repris dans mon blog michel.castel@gmail.com; lien http://www.michelcastel.com/index.php?/page/3&q=refinancement
 

mercredi, 8 juin 2016

" L'incroyable indigence du métro parisien "

Les Echos du 8 juin 2016 - Article d'Eric Azière, Président du groupe UDI-Modem du Conseil de Paris et conseiller métropolitain du Grand Paris.

mon commentaire :

Merci M. Azière pour ce diagnostic sans concession mais parfaitement exact de l'état déplorable de la plupart des stations et couloirs du métro parisien. Une honte nationale que j'ai d'ailleurs du boire plusieurs fois quand de amis étrangers ont eu la bonne (la mauvaise !) idée d'emprunter ce moyen de transport et me disant, d'ailleurs surpris et gênés, qu'il était repoussant.

vendredi, 22 avril 2016

La BCE achètera des dettes privées en juin

Les Echos du 22 avril 2016


mon commentaire :

La BCE qui va racheter massivement les obligations émises par les plus grandes sociétés de la zone euro ( telles EDF, Volkswagen, BMW, ENI, Deutsche Telecom, Engie... ! On croit rêver.
Ainsi la BCE va "aider" ces sociétés qui obtiennent actuellement des financements à des conditions de taux inimaginables et qui n'ont aucun problème pour placer leur papier auprès de tous les investisseurs de la planète en mal de placements ! 
Pendant ce temps, rien de ciblé pour aider au financement des énergies nouvelles, des programmes de réduction de la consommation énergétique et de lutte contre la pollution. 
Pourquoi ne pas annoncer une montée en puissance aussi rapide que possible de rachats de titres de dettes - publiques et privées - engagées dans ces domaines au cours des 3 ou 4 dernières années (pour avoir un gisement significatif dès l'annonce) et s'engager à en maintenir le dispositif pendant les 5 ans à venir par exemple ? Pourquoi ne pas prendre de surcroît un engagement à 5 ans de refinancer dans des conditions privilégiées les crédits finançant ces investissements si essentiels pour l'avenir de l'humanité?
Cette nouvelle donne donnerait du sens aux actions non conventionnelles menées et serait de nature à rassurer quelque peu les marchés. De plus elle  conforterait les banques et autres financeurs dans leur accompagnement des investissements indispensables pour la transition énergétique, le traitement des déchets et la réduction des pollutions et les inciterait fortement à participer ainsi à la réalisation des engagements de la COP 21... signés aujourd'hui !

Il serait aussi plus que souhaitable que G 20, le FMI et tous les conseils de stabilité financière existants y réfléchissent et recommandent une telle réorientation des programmes de QE existants.

Nota 1: Après la rédaction de ce commentaire je découvre avec plaisir l'article de Jean-François Boulier (Président du directoire d'Aviva Investors France) dans ce même numéro des Echos et intitulé " Et si la BCE se mettait au vert ? qui va tout à fait dans le même sens.
Il écrit notamment " La BCE aurait tout intérêt à entamer une réflexion spécifique à l'investissement carbone".

Nota 2 mais aussi La Tribune du 02/06.2016 : " Et si le QE de la BCE servait à financer la transition écologique ? " par Romaric Godin

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/et-si-le-qe-de-la-bce-servait-a-financer-la-transition-ecologique-575991.html#xtor=EPR-2-[morning-briefing]-20160602

La Fondation Nicolas Hulot propose d'utiliser la création monétaire de la BCE pour financer 300 milliards d'euros par an de dépenses liées à la transition écologique et à la lutte contre l'exclusion sociale. L'idée répond à plusieurs enjeux macroéconomique de la zone euro, mais sera-t-elle entendue ?


mon commentaire:

Proposition plus qu'intéressante, mais il n'y a pas de raison de ne pas y associer les banques voire les assureurs comme je le préconise depuis deux ans. Investissements publics et privés doivent s'additionner pour relever au plus vite les défis énergétiques et environnementaux et contribuer à une reprise économique saine en Europe. Voir mon blog http://www.michelcastel.com/
 

  Nota 3      Reprise partielle de mon commentaire sur LinkedIn à l'occasion de l'éditorial des Echos de Guillaume Maujean du 8 juin " La BCE, l'inondaton et la décrue "

et complétant le risque d'asséchement de la liquidité sur les marchés des emprunts ainsi rachetés par la BCE mentionné par l'éditorialiste. 

 voir http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0211006008812-la-bce-linondation-et-la-decrue-2004646.php

La BCE va acheter des emprunts de très grandes entreprises européennes sur le marché secondaire mais aussi dès leur émission. Au risque de fortement réduire la liquidité de ces titres rappelle a juste titre Guillaume Maujean. Sociétés qui obtiennent déjà des financements à des conditions de taux inimaginables. Et pendant ce temps, rien pour aider les banques à financer précisément les projets publiques et privés visant les énergies nouvelles, la réduction de la consommation énergétique et de la pollution. Drôle de façon de soutenir les conclusions de la COP 21 !  


mercredi, 20 avril 2016

Sauver la Grèce pour sauver l'Europe

   Editorial de Guillaume Maujean - Les Echos du 20 avril 2016 _ 

et  l'article des Echos du même jour " L'Argentine signe un retour triomphal sur les marchés après 15 ans d'isolement" 

"On peut tirer une leçon de la crise argentine : il y a une vie après le défaut de paiement"

mon commentaire :

"Il y a une vie après le défaut de paiement " écrit l'éditorialiste. Oui mais c'est après quinze ans; une demi génération ! Certes l'Argentine est loin d'être un modèle de vertu mais quelle économie peut vraiment se développer si elle est coupée des marchés financiers pendant quelques années alors que les marchés financiers tant en interne qu'en externe déterminent maintenant le financement de l'essentiel des appareils productifs et des Etats.
Et puis ce succès ne peut pas être acté sans mentionner que cette grosse demande vient largement du fait que le rendement offert est de 7,5 % à 10 ans alors que celui des émissions des pays dits sûrs est très très faible. Qu'en aurait -il été si les investisseurs qui ne savent plus où placer leurs capitaux- amenés à presque subventionner les meilleures signatures- avaient des conditions normales de rémunération ?

lundi, 18 janvier 2016

Financement des TPE : La Banque de France décrète la mobilisation générale

La Tribune du 18/01/2016 - article de Christine Lejoux

Moins de 60% des demandes de crédits de trésorerie des très petites entreprises sont satisfaites, contre 74% pour les PME, selon la Banque de France. L’institution veut mobiliser ses propres services, les banques et les entreprises pour améliorer le financement des TPE.


Mon commentaire :

« Le taux de défaut des TPE est de 6% en moyenne, et même de 10% pour celles qui sont âgées de moins de trois ans, alors qu'il se limite à 3% pour les PME », est-il indiqué.
 
 Certes, mais en montants unitaires, les crédits et les garanties octroyées aux TPE n'ont rien à voir avec ceux des PME. De plus les impayés finaux sont souvent bien moindres que la créance initiale après la mise en jeu des garanties réelles et/ou personnelles données par les emprunteurs à la tête desdites TPE. Enfin on ne peut pas oublier le fait que, derrière les 10% de défaillances mentionnés, la grande majorité des TPE qui se créent ou qui ont moins de trois ans le font sans accéder au crédit bancaire.

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